« La sortie d’Idrissa Seck de la majorité présidentielle implique normalement une reconfiguration à l’hémicycle » : c’est là la conviction de Moussa Tine, le Président AD/Pencoo et membre de Taxawu Sénégal.
POLITIQUE – Dans une note en date d’hier, lundi 24 avril 2023, le responsable proche de Khalifa Sall s’est dit d’avis que la sortie d’Idrissa Seck de Benno Bokk Yaakaar et de ses ministres du gouvernement ouvre « une belle et éclaircissante perspective politique ».
Mieux, relève-t-il, « la sortie d’Idrissa Seck de la majorité présidentielle offre une belle opportunité de trouver une solution parlementaire, donc pacifique, à tous les facteurs sociopolitiques hautement crisogènes » du fait de Macky Sall. Et Moussa Tine de poursuivre en faisant savoir qu’ « Avec les députés de Yewwi, de Wallu, avec aussi Cheikh Bara Doli Mbacke et Mamadou Lamine Diallo évidemment ainsi que les deux députés non-inscrits, Thierno Alassane Sall et Pape Djibril Fall, ainsi que Mariétou Dieng de Rewmi, il ne fait pas de doute que l’opposition arrivera à une majorité simple de 83 députés sur 165 ». Et pour lui, « Cela suffira pour voter une loi d’amnistie même si, à mon avis, la meilleure voie n’est pas celle-ci ».
Qui plus est, dira Moussa Tine, « avec une telle majorité, il sera possible de supprimer le mot électeur de l’article 57 du Code électoral et modifier les articles 29 et 30. En effet, lesdits articles sont des lois ordinaires et non des lois organiques ou constitutionnelles. Par conséquent, il est possible de les modifier à la majorité simple des membres de l’Assemblée nationale ».
Toutes choses qui feront dire au patron de l’Alliance démocratique And Pencoo qu’ «Au demeurant, le sort de Macky Sall et consorts sera définitivement scellé » et que « Rewmi et, à sa tête, son président, ont par cette occasion la possibilité d’éclairer l’opinion, affermissant ainsi leur ancrage dans l’opposition ». Dans la même dynamique, fait savoir Moussa Tine, « Cette nouvelle majorité parlementaire -pas politique- donnera également l’avantage d’un contrôle du Bureau de l’Assemblée, et ce, sans toucher au mandat de son président (élu pour 5 ans). On pourra de surcroît s’assurer de l’effectivité d’un équilibre agissant entre les pouvoirs ». Suffisant pour lui fait dire que « L’enjeu et les défis sont de taille. Il faudra bien s’y tenir d’ici à la prochaine présidentielle. »
Maderpost / Sud Quotidien