Le certificat de genre de mort (certificat médical tel qu’écrit sur le document) du jeune Modou Guèye décédé des suites d’une blessure par balle lors des manifestations du vendredi 9 février 2023 à Pikine contre le report de la présidentielle pose un problème d’interprétation selon un spécialiste du droit.
MANIFESTATION – Le certificat de genre de mort (certificat médical tel qu’écrit sur le document) de Modou Guèye, 23 ans, attestant d’une mort violente et non d’une mort naturelle doit ouvrir une investigation judiciaire pour apporter toute la lumière sur les circonstances du décès du jeune homme, indique-t-il.
Pour notre spécialiste du droit, la qualification accidentelle de la mort violente du jeune Guèye établie par le médecin de l’hôpital Principal de Dakar ne saurait empêcher une enquête.
« La qualification accidentelle d’une mort des suites d’une blessure par arme à feu n’appartient pas au médecin dont les compétences d’écriture et d’observation sont axées sur la cause et le mode de mort qui est pour lui naturelle ou violente, le reste découle des décisions de justice », dit à Maderpost le spécialiste du droit.
Selon lui, cette qualification accidentelle viserait plutôt « à dédouaner, à décharger ». « Où le médecin est-il témoin ? » remarque-t-il.
D’après lui, la qualification d’accidentelle « n’est pas opportune et est encore moins dans la neutralité scientifique ». Le certificat peut faire l’objet d’une demande d’une contre-expertise, ajoute-t-il, soutenant sur l’intentionnalité abstraite donnée par une « mort accidentelle par arme à feu ».
Maderpost