Le diagnostic des premiers pas du tandem au sommet du pouvoir, DiomayeSonko, continue de passionner. Après les analystes politiques, c’est au tour de l’écrivain Mohamed Mbougar Sarr de livrer son appréciation sur le travail du nouveau gouvernement.
POLITIQUE – Dans un entretien accordé au confrère Bes Bi Le Jour, Mohamed Mbougar Sarr soutient qu’« il y a eu beaucoup de déclarations d’intention, et une sorte de captatio benevolentiae permanente. Ils demandent du temps, et je peux le comprendre. Les cent (100) jours marquent une étape symbolique, mais il est impossible de tirer un bilan au bout de trois mois. La difficulté, c’est qu’ils ont tant promis, tant affirmé (quand ils étaient dans l’opposition) qu’ils allaient trouver des solutions quasi immédiates aux problèmes sociaux de base, qu’ils sont un peu prisonniers de leur zèle et de l’espoir irrationnel qu’ils ont suscité – bien aidés en cela, il est vrai, par la fin chaotique et autoritaire du précédent régime ».
De l’avis du Prix Goncourt 2021, « les attentes sont immenses. Et tellement, que des gestes généralement appréciés (baisser le prix du pain de quelques francs, par exemple) sont passés pour des mesurettes comiques auprès d’une partie de l’opinion ».
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