Dans cet entretien accordé à Dakaractu juste après l’annonce du lancement de leur coalition dénommée « PRÊT à AGIR avec ETIC pour AWALÉ Sénégal ci RÉEWUM NGOR » composé du docteur Abdourahmane Diouf, du juge Ibrahima Dème, de Thierno Bocoum, Cheikh Oumar et de Thierno Bocoum, le leader de la république des valeurs revient en long et en large sur le processus qui a abouti à la mise en place de cette coalition. Thierno Alassane Sall de préciser qu’ils sont arrivés à des consensus très forts pour conjuguer leurs forces politiques en vue des prochaines législatives. LEGISLATIVES – Vous venez d’annoncer le lancement d’un nouveau mouvement. Est-ce que vous pouvez nous expliquer le processus qui a abouti à la création de ce mouvement ? Je vous remercie d’abord de l’opportunité que vous nous offrez pour mieux informer les sénégalais. Pour revenir à votre question, je dirais que cette nouvelle coalition est une coalition naturelle. Parce qu’après les élections locales, dès qu’il s’est agi de penser aux législatives, nous avons dit avec qui nous pouvions aller. Au même moment, les mêmes personnes que vous venez de citer, Dr Abdourahmane Diouf, Thierno Bocoum, Cheikh Omar Sy, le juge Dème, étaient en train chacun de son côté d’envisager avec qui il pouvait aller. Et il se trouve que chacun avait visé les mêmes personnes qui étaient dans la coalition. Naturellement, il y a eu d’autres que nous avions côtoyés avec qui nous ne nous sommes pas entendus et naturellement nous nous sommes engagés à construire le noyau central avec les cinq membres qui se trouvent dans la coalition pour continuer le processus. Dieu merci, on a pu trouver des consensus forts parce que partageant les mêmes valeurs. Je m’en réjouis fortement car en ce qui concerne la République des valeurs, c’est la coalition naturelle dans laquelle on peut se retrouver. Parce qu’à tout point de vue on partage les mêmes valeurs, les mêmes combats. Ce sont des personnes qui ont de très fortes personnalités, des compétences avérées, reconnues pour leur moral et parcours professionnel et qui ont beaucoup donné au Sénégal. Quels sont les objectifs de cette coalition ? Nous souhaiterions créer une alternative pour le Sénégal qui commencerait par une alternative au niveau de l‘assemblée nationale, pour une assemblée républicaine. Pourquoi une alternative pour le Sénégal ? Parce qu’on pense que le débat politique actuel est saturé de questions qui ne sont pas les questions les plus essentielles. La semaine dernière par exemple, il y avait une grève des hôpitaux, les pharmacies, en même temps une panne sèche de kérosène, de carburant et les sénégalais étaient en train comme d’habitude de courir à gauche et à droite pour trouver la dépense quotidienne. Le tableau clinique sénégalais n’a jamais été aussi sombre. Au même moment, le Nord du pays est frappé par un risque potentiel de famine. Cette situation est extrêmement grave et engage la responsabilité des sénégalais pour hausser le niveau, trouver des réponses appropriées. Ce qui demande une réflexion profonde, mais pas comme le débat auquel on assiste dans la scène politique. On attend qu’on nous restitue le débat des assises nationales et de reformuler des propositions sérieuses pour le Sénégal. Avec ce qui s’est passé à Louga, il est sidérant de voir que les députés sont totalement absents du débat. C’est valable pour tous les députés de toute obédience confondue que ce soit du pouvoir ou de l’opposition. Quand il s’agit d’un débat sur les problématiques de notre système de santé, on peut jeter deux à trois sages-femmes comme des boucs émissaires pour les offrir en sacrifices à la vindicte populaire. Je pense que la responsabilité du contrôle de l’exécutif appartient à la responsabilité de l’assemblée nationale. C’est là que nous avions besoin d’une majorité à l’assemblée nationale pour changer la donne, mais non pas de rester là à parler des préoccupations politiques, des questions de mandat. Mais s’occuper des problèmes des sénégalais et de l’école qui est malade. Donc c’est une coalition qui cherche à aller au-delà des préoccupations politiques ? C’est une coalition qui veut aller au-delà des préoccupations politiciennes. On est en politique, mais on veut aller au-delà des questions politiciennes, au-delà des questions qui se reposent sur des futilités, pour parler du vécu des sénégalais et essayer à partir de l’assemblée nationale d’exiger au gouvernement le contrôle nécessaire. Est-ce une coalition électoraliste ? Nous comptons naturellement maintenir le flambeau. Notre perspective c’est de faire en sorte qu’au-delà des élections législatives il y ait un véritable débat sur les projets de société sénégalais et voir le consensus fort qu’on peut avoir autour de questions fondamentales sur tous les plans pour arriver à construire une société moderne tournée vers le développement, l’efficacité et le progrès. Et pour cela, on a besoin d’hommes nouveaux pour le faire et pour sortir de ce débat inutile auquel nous assistons depuis deux ans. Êtes-vous ouvert aux autres entités politiques de l’opposition ? Naturellement nous sommes des forces vives de l’opposition et les forces vives de cette coalition. Nous sommes les initiateurs de cette coalition mais ça ne se restreint pas à notre niveau. Nous appelons toutes les forces vives de l’opposition, notamment les artisans, les pêcheurs, ceux qui sont dans l’informel, les étudiants, nous appelons tous à venir soutenir la coalition et d’en faire leur coalition parce qu’elle est leur coalition. Vous avez lancé la coalition à la veille de la clôture des dépôts du parrainage, espérez-vous avoir le maximum de parrains avant la date escomptée ? Ces questions pratiques seront soldées à date échue et nos listes seront déposées à temps s’il plait au bon Dieu. En 2024 peut-on attendre votre coalition au rendez-vous électoral avec son propre candidat ? J’avoue qu’il est très tôt pour parler de 2024. Mais retenez bien que toutes les personnes qui composent cette coalition, chacun en ce qui le concerne peut valablement être candidat et je pense que l’utilité d’une telle alliance est d’aider véritablement les sénégalais et de leurs montrer qu’il y a beaucoup de richesses dans ce pays. Maderpost / Dakaractu]]>
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