Selon l’ancien Premier ministre, Aminata Touré (Mimi), « le Conseil constitutionnel qui est le juge ultime de l’élection présidentielle devrait fixer la date de cette élection ».
PRESIDENTIELLE – Invitée de l’émission Objection de la radio Sudfm hier, dimanche 3 mars, la candidate de la coalition « Mimi 2024 » recalée à l’étape du contrôle des parrainages et qui a décidé de soutenir la coalition « Diomaye président » a assuré avoir l’intime conviction que le président Macky Sall n’a pas envie de fixer la date de l’élection parce qu’il ne veut pas faire une passation de service avec son successeur.
Le Conseil constitutionnel devrait fixer la date de l’élection présidentielle initialement prévue le 25 février dernier avant la fin du mandat de l’actuel chef de l’Etat. La déclaration est de l’ancien Premier ministre, Aminata Touré. Invitée de l’émission Objection de la radio SudFm hier, dimanche 3 mars, la candidate de la coalition « Mimi 2024 » recalée à l’étape du contrôle des parrainages et qui a décidé de soutenir la coalition « Diomaye président » a justifié sa position par le fait, selon elle, le président Macky Sall n’est pas dans les dispositions de fixer la date afin de ne pas faire de passation de service avec son successeur.
Face à notre confrère Baye Oumar Guèye, Aminata Touré a appelé ainsi les « Sept membres » du Conseil constitutionnel « à exercer leur sagesse dans ce moment crucial que traverse le Sénégal. » « J’ai l’intime conviction que le président Macky Sall n’a pas envie de fixer la date de l’élection parce qu’il ne veut pas faire une passation de service avec son successeur, ce qui serait extrêmement dommage », a-t-il indiqué. Avant de faire remarquer : « Le Conseil constitutionnel qui est le juge ultime de l’élection présidentielle devrait fixer la date de cette élection.
Car, la date du 2 juin proposée par le dialogue ne fera que nous enfoncer dans cette incertitude du fait qu’on ne sait pas qui va organiser l’élection à cette date si le président décidait de quitter ses fonctions le 2 avril, comme il a dit », a également indiqué l’ancien Premier ministre. Dans la foulée, Aminata Touré de préciser à propos du vide juridique sur la situation institutionnelle qui se profile après la date du 2 avril prochain et dont la responsabilité entière incombe, selon elle, au président Macky Sall, qu’« Il n’y aucune réponse juridique au moment où on parle. Nous serons dans une situation d’exception que le pays n’a jamais connue. Le Conseil constitutionnel peut nous éviter cette situation et les Sept sages ont toute la responsabilité historique de préserver la paix dans notre pays et de nous organiser l’élection. Et je pense que s’il y’a une date, le président Macky Sall en tirera les conséquences ».
Maderpost / Sud quotidien