Les autorités n’ont pas tiré les conséquences de la démolition de la cité Tobago, à Dakar, a soutenu l’opposant Thierno Bocoum, après le rasement de plusieurs maisons au quartier Mbour 4 Extension, à Thiès (ouest). DEMOLITION DES MAISONS – Un collectif d’habitants de Mbour 4 Extension a estimé à 300 le nombre de maisons démolies jeudi et vendredi derniers par la Direction de la surveillance et du contrôle de l’occupation du sol. “Nous pensions qu’à partir de ce moment-là, la leçon [était] retenue parce que ça coûte beaucoup de détruire l’espoir de toute une famille. Nous pensions qu’on en avait fini” avec les démolitions, a dit M. Bocoum, dimanche, lors d’une visite du quartier où les maisons ont été rasées. L’opposant avait apporté son soutien aux propriétaires des maisons que l’Etat avait fait détruire à la cité Tobago en 2015, dans le cadre d’une opération de désencombrement qui avait fait un tollé à Dakar. Thierno Bocoum estime que le cas de Mbour 4 Extension est “beaucoup plus grave” que celui de la cité Tobago dont les constructions avaient été détruites en raison, selon les autorités étatiques, de leur proximité avec l’aéroport de Yoff. “Cette facilité à détruire les biens d’autrui est inadmissible et incompréhensible”, s’est offusqué Thierno Bocoum, leader du mouvement Agir. Les économies faites durant plusieurs années par les propriétaires des maisons démolies ont été anéanties, a-t-il souligné, réclamant “la libération immédiate et sans condition” des personnes arrêtées en protestation contre la démolition des maisons. C’est une “provocation” qui s’ajoute au préjudice matériel qu’ils ont subi, a dit M. Bocoum. Six des jeunes arrêtés ont été libérés samedi soir, selon des habitants de Mbour 4 Extension. Le préfet de Thiès, Moussa Diagne, interrogé par plusieurs médias sénégalais, assure que ces démolitions ont été conduites conformément à la loi. “Nous sommes dans une forêt classée, et il n’est donné à personne la possibilité d’avoir une autorisation de construire dans la forêt classée. La plupart de ces habitants construisent leurs maisons pendant la nuit”, a-t-il indiqué dans des propos rapportés par le quotidien Enquête par exemple. Selon lui, malgré les nombreuses sommations et interpellations de la Direction de la surveillance et du contrôle de l’occupation du sol, “les populations ont fait comme si elles n’avaient rien entendu ou rien vu”. S’y ajoute que des “irrégularités notoires ont été constatées”, qui ont amené l’autorité administrative à déployer une action publique ayant conduit à la démolition des maisons concernées, pour “remettre l’envers à l’endroit”. Maderpost / APS]]>
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