Précédemment préfet du département de Guédiawaye, Saïd Dia, le nouveau gouverneur de Matam, a officiellement pris fonction. Il a été installé par le Ministre de l’Intérieur, le Général Jean Baptiste Tine, lors d’une cérémonie qui a eu lieu au niveau de la gouvernance de Matam. Face aux acteurs, le chef de l’exécutif régional a décliné sa feuille de route.
MATAM – Relevant « le contexte où les citoyens réclament de plus en plus de transparence dans la gestion des affaires publiques, et face à une administration qui a désormais muté vers une administration de développement », c’est à dire, « manager des hommes dans la paix et la cohésion sociale, en même temps impulser le développement à la base », le nouveau gouverneur de région a dit « saisir davantage la lourde responsabilité qui est la mienne ».
Surtout, pour avoir constaté que malgré le processus de transformation du pays tout entier, les populations restent davantage exigeantes, et que de nouveaux défis apparaissent au quotidien, car les populations, de son avis, réclament toujours plus encore et mieux.
Un vaste chantier qui, selon lui, nécessite l’exploitation judicieuse de toutes les potentialités de la région à tous les niveaux sans négliger sa position géographique et sa richesse culturelle. Fort du fait, le nouveau gouverneur s’est engagé à « libérer les énergies et les expressions », pour amener cette circonscription administrative qu’il dirige à exploiter ses potentialités de manière judicieuse.
« N’oublions pas que c’est à Matam qu’on retrouve plusieurs ethnies de la sous-région qui vivent en parfaite harmonie depuis plusieurs siècles. A cet effet, nous devons, à travers des tribunes appropriées, libérer les énergies et les expressions pour en tirer leurs quintessences qui nous permettront d’emprunter le chemin du progrès. Toutes nos actions doivent converger vers l’essentiel pour être constructives. Pour ce faire, je porterai à l’attention des plus hautes autorités de l’État, sous votre conduite [Ministre], toutes les préoccupations des populations de Matam », a laissé entendre le gouverneur.
Avant de « s’engager pleinement à assurer son rôle de chef de circonscription administrative avec loyauté et fidélité, en ne ménageant aucun effort (…) ».
Saïd Dia qui annonce une administration de proximité efficace et efficiente (disponibilité, écoute et ouverture aux échanges), a par la suite rendu un vibrant hommage aux populations de la région.
« Des travailleurs et des citoyens honnêtes. Le moteur essentiel qui me permettra de fonctionner, n’est autre que les populations de la région. Des citoyens honnêtes qui gagnent leur vie à la sueur de leur front, ayant entre autre, un degré élevé du niveau de démocratie de notre nation. Dans un Etat de droit garant des libertés publiques, poursuit–il, les populations sont au cœur des préoccupations du gouvernement ».
Evoquant l’étroite collaboration franche et sincère à l’endroit des préfets et sous-préfets, le gouverneur a dit accorder une confiance confirmée à l’endroit des forces de défense et de sécurité et aux chefs de service régionaux. Avec les collectivités territoriales, le secteur privé, les Organisations Non Gouvernementales, les programmes et projets, ainsi que les différentes organisations communautaires de la région, le chef de l’exécutif régional envisage un partenariat fécond.
Devant le Ministre de l’Intérieur, le nouveau gouverneur a fait part de son engagement « à veiller tout le temps et en tout lieu au respect des libertés publiques et de l’ordre public et au bon fonctionnement des services publics. En accordant une attention particulière aux directives et instructions reçues de la hiérarchie et en s’assurant de leur exécution correcte et diligente afin qu’aucune politique gouvernementale ne soit compromise au niveau régional ». L’autorité qui préconise un déroulement d’actions fondées sur l’intérêt général, cristallise « une impulsion des valeurs de l’éthique, de la transparence et de la bonne gouvernance *, en encourageant l’éveil de la conscience citoyenne ». Afin que « les responsabilités qui pèsent sur les élus et les agents de l’État, impliquent des comportements exemplaires, une gestion saine et une application rigoureuse des lois et règlements en vigueur pour avoir l’adhésion des populations avec gloire et honneur qui pourront s’approprier les politiques publiques ». Un Jub jubal jubanti à l’échelle régionale.
Maderpost / Sud quotidien