L’Etat sera ferme dans l’application des directives contre l’insécurité routière, décidées lors du Conseil interministériel du lundi 9 janvier dernier. Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Mansour Faye, a dit, en conférence de presse hier, mardi 17 janvier 2023, qu’il fera de son maximum pour faire appliquer les 22 mesures sur les accidents et la sécurité routières.
TRANSPORT – Les syndicats de transports dirigés par Gora Khouma et Alassane Ndoye annoncent une grève à partir de ce jour, pour protester contre les 22 mesures décidées par l’Etat en Conseil interministériel après l’accident de Sikilo à l’origine de 42 morts. Selon le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Mansour Faye, l’Etat, à travers son département, mettra tout en œuvre pour une application effective des directives. «En ma qualité de ministre de la République chargé du secteur des Transports routiers, je ne lésinerai devant aucun effort pour prendre ou mettre en œuvre les décisions protectrices de la vie des citoyens et contribuant à réduire les accidents de la route», a déclaré Mansour Faye.
Face aux journalistes, le ministre en charge des Transports terrestres a tenu à être ferme. «Je le dis de la façon la plus officielle et clairement : l’intérêt général, l’intégrité physique et la vie des citoyens seront assurés. Et toutes les mesures nécessaires à cet effet seront prises. La sécurité, en l’occurrence la sécurité routière, est notre premier critère d’analyse, le premier facteur de décision», a-t-il insisté. Toutefois, précise toujours Mansour Faye, «le gouvernement reste ouvert au dialogue, avec tous les acteurs. En réalité, nous n’avons pas d’adversaires. Les transporteurs, quels que soient les syndicats ou les associations auxquels ils appartiennent».
Le ministre chargé des Transports terrestres trouve, par ailleurs, que l’heure n’est pas aux polémiques ou divergences. «J’appelle tous les acteurs du secteur des transports routiers (organisations patronales, organisations syndicales, associations d’usagers, etc.) au dépassement. Aujourd’hui, il s’agit de s’unir pour lutter contre les accidents de la route. C’est un fléau, je l’ai déjà dit : mais ce n’est pas une fatalité. Si nous nous y mettons, tous ensemble, avec application, sérieux et rigueur ; si nous convergeons vers le même objectif qui n’est rien d’autre que sauver des vies, alors nous réussirons ensemble à réduire le nombre des accidents de la route».
Mansour Faye trouve également que la fermeté doit être de mise car, dit-il, «il y a trop de morts et de blessés dus aux accidents de la route : c’en est trop ! Et ne pas agir, serait une négligence coupable que l’État ne peut endosser»
Maderpost / Sud quotidien