Le tribunal de Bamako a rendu son verdict ce lundi 30 décembre 2024, condamnant Issa Kaou N’Djim à une peine de deux ans d’emprisonnement dont un an ferme, pour « offense publique envers un chef d’État étranger » et « injures par le biais de systèmes d’information ».
MALI – Cette décision fait suite à l’audience du 23 décembre, au cours de laquelle le procureur avait requis une peine d’un an de prison ferme et une amende de 5 millions de francs CFA contre M. N’Djim.
Issa Kaou N’Djim, figure politique malienne et ancien soutien de première heure des autorités de transition avant de changer de camp, avait été interpellé et placé sous mandat de dépôt le 13 novembre 2024.
Son arrestation faisait suite à sa participation à une émission diffusée le 10 novembre sur la chaîne privée Joliba TV News, au cours de laquelle il avait mis en doute la crédibilité d’un supposé coup d’État déjoué au Burkina Faso, qualifiant l’événement de « mise en scène ».
Ces propos ont suscité une réaction du Conseil supérieur de la communication du Burkina Faso, qui a saisi son homologue malien, la Haute autorité de la communication (HAC).
Sanctions contre Joliba TV News
En réponse, la HAC a initialement retiré la licence de diffusion de Joliba TV News le 21 novembre 2024, entraînant la suspension de ses programmes.
Après des négociations et un recours gracieux de la chaîne, la HAC a révisé sa décision, optant pour une suspension de six mois au lieu d’un retrait définitif de la licence.
Ancien porte-parole de l’imam Mahmoud Dicko, actuellement en exil, Issa Kaou Djim, était l’un des grands artisans de la chute de l’ancien président feu IBK.
Maderpost / Apa