La sortie médiatique des magistrats et les plaintes annoncées par Yewwi Askan Wi (YAW) contre Macky Sall et le dissident Djibril Ngom sont les sujets les plus commentés par la presse pour son édition de vendredi.
REVUE DE PRESSE – La coalition YAW, dirigée par les opposants Ousmane Sonko et Khalifa Sall, l’ex-maire de Dakar, a déclaré vouloir traduire le chef de l’Etat devant la Haute Cour de justice.
‘’YAW propose, la loi dispose’’, titre Bés Le Jour, expliquant qu’‘’il va falloir une autre Constitution parce que la nôtre ne détaille pas la haute trahison’’, le motif de la plainte des opposants.
Yewwi Askan Wi a même lancé une pétition en vue de la traduction de Macky Sall devant ladite juridiction, selon plusieurs journaux.
‘’Macky Sall a trahi son serment parce qu’il a [jugé] de respecter et de faire respecter la Constitution et les lois du pays’’, écrit L’info, citant le député Ousmane Sonko.
‘’Les leaders de la coalition Yewwi Askan Wi pour les élections locales de janvier 2022 ont porté plainte contre Djibril Ngom pour faux et usage de faux (…) avant de lancer une pétition contre Macky Sall pour haute trahison’’, lit-on dans Libération.
Djibril Ngom, en guise de rappel, est un ancien militant de Pastef-Les patriotes, le parti d’Ousmane Sonko. Mandataire de YAW à Matam (nord), il s’était évaporé dans la nature au moment où il détenait les listes des candidats de YAW aux élections municipales et départementales du 23 janvier, à quelques heures du délai de dépôt des candidatures.
Mais la coalition YAW a échappé à la forclusion, grâce à la cour d’appel de Saint-Louis (nord). Djibril Ngom a été reçu par le chef de l’Etat, quelques jours plus tard, ce que l’opposition considère comme un acte de ‘’haute trahison’’, qu’elle impute à Macky Sall.
M. Ngom a également rejoint l’APR, le parti du chef de l’Etat.
‘’Les leaders de la coalition Yewwi Askan Wi (…) ont désigné le président de la République comme le commandataire des [actes] posés par leur ex-mandataire dans le département de Matam’’, rapporte EnQuête.
‘’Transparence et sincérité des élections locales : les magistrats s’engagent’’, titre Sud Quotidien à la suite du point de presse qu’a tenu, jeudi, à Dakar, l’Union des magistrats du Sénégal (UMS).
Il ajoute que ‘’le président de l’UMS (…) a donné des assurances’’ en promettant ‘’une implication sincère de la justice dans le processus électoral’’. Les magistrats supervisent le recensement des votes et proclament les résultats de ces élections.
Les journaux ont relevé la divergence de vue du nouveau président de l’UMS avec certains observateurs et acteurs du monde judiciaire, concernant la présence du chef de l’Etat au Conseil supérieur de la magistrature (CSM).
‘’Ouverture du CSM à d’autres corps : le nouveau président de l’UMS n’en veut pas’’, écrit WalfQuotidien. Il affirme, citant Ousmane Chimère Diouf, que ‘’le manque d’indépendance ne peut pas être lié uniquement à la présence du chef de l’Etat et du garde des Sceaux [au CSM]’’.
Le Quotidien relève ‘’le nouveau discours de l’UMS’’. Selon le même journal, Ousmane Chimère Diouf a fait entendre un ‘’autre son de cloche’’ en affirmant que l’indépendance de la justice ne peut pas dépendre de l’absence ou de la présence du président de la République au Conseil supérieur de la magistrature.
‘’Cela n’entrave pas l’indépendance de la justice’’, écrit Le Soleil pour résumer le commentaire donné par le président de l’UMS sur la participation du chef de l’Etat au CSM.
L’Observateur et WalfQuotidien continuent de commenter la dénonciation faite par Macky Sall, mercredi, du ‘’recrutement anarchique’’ dans les sociétés nationales.
Le premier croit connaître les raisons de ‘’la colère’’ du président de la République. En fait partie ‘’la hausse vertigineuse des effectifs clientélistes de la fonction publique’’, selon L’Observateur.
‘’En évoquant les recrutements anarchiques dans certaines structures de l’Etat, le président Macky Sall a touché du doigt un problème sensible’’, a-t-il commenté.
‘’Macky Sall fait son propre procès’’, lit-on sur la une de WalfQuotidien, lequel est d’avis que ‘’c’est plutôt le chef de l’Etat qui devrait revoir sa copie’’, dans la mesure où c’est lui, rappelle le journal, qui a nommé à leur poste les responsables à l’origine du ‘’recrutement anarchique’’.
L’As annonce que cinq députés ont déposé, le 4 décembre dernier, à l’Assemblée nationale, une proposition de loi en vue de la ‘’criminalisation de l’homosexualité, de la bisexualité, de la transsexualité, de la nécrophilie et de la zoophilie’’.
‘’Ils estiment que le phénomène de la déviation sexuelle prend des proportions inquiétantes et dangereuses’’, ajoute-t-il.
Maderpost / Aps
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