Une enquête avait été ouverte le 20 juillet dernier par le parquet de Toulon pour “injure publique”.
FRANCE – Les affiches avaient provoqué une vive polémique. Les avocats d’Emmanuel Macron ont porté plainte contre Michel-Ange Flori après que ce dernier a représenté le président de la République en Adolf Hitler sur des panneaux à La-Seyne-sur-Mer et à l’entrée de Toulon dans le Var, selon BFMTV et France Bleu Var.
L’auteur de ces affiches, Michel-Ange Flori, entendait ainsi dénoncer la mise en place du pass sanitaire. Contacté, l’Élysée n’avait pas encore répondu à nos sollicitations ce mercredi à 18h. L’avocat de l’afficheur, Me Didier Hollet, a indiqué au HuffPost “être au courant d’une plainte de l’Élysée”, sans donner plus d’informations.
“Ainsi en macronie on peut se moquer du cul du prophète c’est de la satire mais grimer le président en dictateur c’est un blasphème”, a réagi Michel-Ange Flori sur Twitter. Il doit être entendu par les services de police ce jeudi 29 juillet dans le cadre de l’enquête ouverte par le parquet de Toulon le 20 juillet dernier pour “injure publique”.
“J’ai saisi la sûreté départementale du commissariat de Toulon dans le cadre d’une enquête préliminaire”, avait indiqué à l’AFP le procureur de Toulon Bernard Marchal précisant que la qualification retenue pourrait évoluer.
“Ces affiches visent à questionner”
“Obéis, fais-toi vacciner”, proclamait l’affiche incriminée qui représente le président Emmanuel Macron dans l’uniforme du leader nazi, avec une petite moustache, une mèche sur le front et le sigle du mouvement présidentiel LREM détourné en croix gammée.
Michel-Ange Flori est un afficheur varois propriétaire de 400 panneaux entre Bandol et Hyère. Il est habitué des campagnes polémiques sur les deux panneaux qu’il s’est réservé pour commenter à sa façon l’actualité. Il s’était engagé aux côtés des Gilets jaunes.
“Vous voyez Hitler, mais on peut y voir Staline, ou moi j’y vois Charlie Chaplin dans Le dictateur”, a-t-il déclaré à l’AFP. Ces affiches visent à questionner “cette démocratie où les décisions sont prises sans discussion lors d’un conseil sanitaire”, a-t-il expliqué.
En 2019, la chaîne BFMTV avait obtenu sa condamnation pour une affiche titrée : “La police vous parle tous les jours sur ‘’BFMTV'”. À l’audience, l’afficheur avait plaidé “le droit à la parodie et à la liberté d’expression”.
Maderpost / Afp