Macky Sall reste formel : sa décision de ne pas briguer un troisième mandat en 2024 constitue un choix libre et souverain. Elle n’est pas, selon lui, contrairement à la thèse d’une partie de l’opposition et de la société civile, la conséquence des pressions internes et externes qui le poussaient à renoncer à se présenter lors de la prochaine présidentielle. « Je n’ai subi aucune pression », a-t-il juré dans un long entretien à paraître ce samedi dans le journal Le Monde.
3ème MANDAT – Le chef de l’État explique : « Dés 2018, j’avais écrit dans un ouvrage, Le Sénégal au cœur (Le Cherche Midi, 2019), que je briguais mon dernier mandat. Mais dès ma victoire, il y a cinq ans, certains se sont empressés de lancer des campagnes mensongères autour d’un prétendu troisième mandat.»
Il poursuit : « J’ai par ailleurs reçu de nombreux soutiens d’élus qui m’ont supplié de sauter le pas. Dimanche 2 juillet, 512 élus m’ont remis une pétition allant dans ce sens. Que certains s’agitent sur ce sujet ne m’a pas dérangé, c’est la démocratie. Mais cela a fait courir la rumeur. »
Macky Sall a mis fin au suspense lundi dernier. À la surprise de la plupart des membres de son parti, l’APR. Dans l’entretien avec le quotidien français, il assure n’avoir jamais été tenté par un troisième mandat. « La seule raison pour laquelle j’aurais pu me représenter, c’est si le pays avait été confronté à une menace sérieuse pour sa stabilité. Mais cette menace n’est pas arrivée », a indiqué le président de la République.
Maderpost / Seneweb