Le colonel de gendarmerie à la retraite Sankoun Faty, réaffirmant le primat de l’éducation à la citoyenneté dans un contexte marqué par l’image “inhabituelle de division” renvoyée par la société sénégalaise, préconise “le passage obligatoire de tous les jeunes du pays par un cycle de formation civique”.
CITOYENNETE – “Une des solutions” aux actes inciviques et à l’explosion de violences notées ces derniers jours “pourrait être le passage obligatoire de tous les jeunes du pays par un cycle de formation civique”, a-t-il préconisé dans une contribution publiée dans l’édition de vendredi du journal Le Quotidien (privé).
Cela passe selon lui par le service civique national ou par “un service militaire raccourci au temps des vacances scolaires et sanctionné par les mêmes diplômes que les élèves du Prytanée” militaire.
“Cette formation civique devra constituer une condition pour une orientation aux études supérieures, formations professionnelles ou financements de micro-projets”, écrit le colonel de gendarmerie à la retraite, juriste-consultant et acteur de la Société civile à Sédhiou.
“Le brassage que ces contacts vont entrainer entre les membres des FDS (Forces de défense et de sécurité) et les jeunes sera un facteur de consolidation de la confiance entre eux et qui ira bien au-delà des courtes périodes passées ensemble +sur le terrain+”.
“De ce fait, poursuit le colonel de gendarmerie à la retraite, les concepts +armée-nation+ et +police de proximité+ seront un vécu quotidien des populations et non des manifestations ponctuelles”.
Il estime que la pertinence de la thématique relative à l’éducation à la citoyenneté et à l’unité nationale “s’affirme aujourd’hui de la façon la plus éclatante avec une société sénégalaise qui présente une image inhabituelle de division, de violences et de haine”.
“Plus que jamais l’éducation à la citoyenneté doit être au cœur de toutes les préoccupations. C’est la condition sine qua non de la réussite de tout programme destiné aux jeunes”, ajoute Sankoun Faty.
Maderpost / Aps