Kool and the gang ! Je ne sais pas si la jeune génération connait ? Peu importe. Il ne s’agit pas de notes musicales, encore que le ton pourrait monter, sur un air endiablé de rock and roll, ces 17 prochains mois. Sonorisant ainsi de la hard politique, dont le premier décibel viendrait de la condamnation définitive de Barthélémy Dias, par la Cour Suprême, dans l’affaire Ndiaga Diouf.
Au vu de la position des protagonistes, qui doivent comprendre, une bonne fois pour toute, qu’ils ne sont pas des antagonistes, gageons, que le mot d’ordre des gangs sera campé et appliqué à la lettre.
Il n’y aura rien de cool, dans ce qui se dessinera comme des camps belligérants. Nous filerons droit dans le dur autant le savoir.
C’est peut-être, ce qu’il y a de mieux en ces périodes de disettes, qui ne font l’affaire de personne, et surtout pas du pouvoir estampillé inconditionnel du Macky, ou encore gouvernement de combat.
Mais est-on assez fou pour pousser à l’extrême, au risque de tout faire brûler ?
Le réalisme s’invitant forcement dans les tranchées, d’aucuns se demanderont, pourquoi faut-il que les acteurs politiques s’extirpent du script judiciaire. La loi étant là pour tout le monde, sans discrimination.
Encore que ce n’est pas vrai. Il y a les uns et les autres.
Il est tout de même possible, de voir, dans ce Sunugaal navigant à contre-courant, un Barthélémy Dias déchu de ses mandats de député et maire de Dakar. Dûment homologués électoralement par le cachet populaire.
Et pourquoi pas, s’écrieront certains. Arguant que la loi, c’est la loi. Que les pouvoir exécutifs, législatifs et judiciaires, sont séparés. Ce qui est loin d’être une vérité sous nos tropiques. Parce que la République des juges, personne n’en veut. Tout comme des députés prenant la poudre d’escampette avec les urnes, ou arrachant des micros nous ayant couté une fortune. Même le Macky, indigné par le fait gravissime, s’en est ému.
Cela dit, le même Macky vient de s’aménager une porte de dialogue, par ce vrai faux rapport de force, imposé au cowboy de Mermoz, Lucky Dias. Désormais suspendu au verdict de la Cour suprême, qui pourrait se faire désirer. Rien n’obligeant, en effet, la Cour à statuer dans des délais impartis.
Le pourvoi en cassation étant suspensif, en matière pénale, Lucky Dias peut donc attendre l’introduction d’un projet de loi ou proposition de loi, pour une amnistie générale qui fera du bien à tout ce beau monde.
Surtout si le Macky n’a nullement envie de voir El Phenomeno Sonko se retrouver seul, face à ses boyscouts en 2024.
Les amis de son ennemi n’étant pas forcement ses ennemis, le Macky au brillant discours de New York, annonciateur de sa prochaine station onusienne, ne prendra pas le risque, de ne pas aller dans le sens d’une bonne partie de l’électorat, qui est allé à contrario de son projet, en donnant ainsi raison aux juges de proroger le délibéré du procès du cowboy de Mermoz, en mars dernier.
La politique, une affaire de grand.
Maderpost / Charles Faye