Une collégienne mineure et un vendeur en pharmacie ont été déférés hier jeudi, au parquet de Louga. Le commercial est accusée d’avoir aidé la potache de 15 ans à avorter.
AVORTEMENT – Élève en classe de 3e au Cem de Gassane (département de Linguère), G. S. s’est fourrée dans un pétrin qui pourrait hypothéquer son cursus scolaire. Cette collégienne de 15 ans a contracté une grossesse, source aujourd’hui, de tous ses ennuis judiciaires, mais aussi à l’origine des soucis avec la loi d’un vendeur en pharmacie, accusé d’avoir aidé la collégienne à interrompre sa grossesse.
Domiciliée au Ranch de Dolly «Djibo Leyty Ka», la jeune G. S. n’avait trouvé rien de mieux à faire pour dissimuler sa grossesse que d’opter de l’interrompre volontairement. Auparavant, révèlent des sources de L’Observateur, la collégienne qui avait relevé les signes annonciateurs d’une grossesse, va user de toutes les astuces pour que sa tutrice qui l’a hébergée à Gassane, ne s’en rende pas compte. Malheureusement, celle-ci sera alertée par le soudain changement morphologique de la fille, de plus en plus sujette à des malaises. Ne voulant être la risée de son entourage et de ses camarades de classe, G.S. va entreprendre des démarches discrètes pour avorter. Elle s’en ouvre à D.L, vendeur en pharmacie. «J’ai contracté une grossesse et je veux avorter pour poursuivre mes études et je n’aimerais pas voir mes parents mourir de honte. Je sollicite votre aide pour disposer d’un médicament à même d’expulser le fœtus», a-t-elle soufflé à son vis-à-vis. Sensible au sort de son interlocutrice, le vendeur en pharmacie accède à sa requête.
Quelques jours plus tard, il s’est procuré des comprimés qu’il a remis à la collégienne qui les a aussitôt avalés. Peu de temps après, G.S. ressent de vives douleurs gastriques suivies de saignements. Paniquée, sa tutrice la conduit en consultation au poste de santé. Pressée de questions par la sage-femme, G.S. sert des réponses qui ont installé la suspicion chez la blouse blanche, laquelle a décidé de lui faire subir des analyses poussées. Voyant l’étau se resserrer contre elle, G.S. a soudainement pris la fuite. Persuadée que sa patiente cachait quelque chose, la sage-femme alerte les gendarmes de Linguère. Interpellée et soumise à un interrogatoire serré, la collégienne passe à table et balance le vendeur en pharmacie. Arrêté, ce dernier avoue, mais précise qu’il voulait simplement aider la jeune fille qui lui avait fait état d’un retard de règle. Au terme de l’enquête préliminaire, G.S. et le vendeur en pharmacie, ont été déférés au parquet pour respectivement, interruption volontaire et complicité.
Maderpost / L’observateur