Dans le cadre de l’amélioration de l’éclairage public des quartiers et des espaces publics, le Ministère du Pétrole et des énergies et le ministère des Collectivités territoriales ont reçu les maires du Sénégal, ce lundi 21 septembre 2020, pour discuter de la question de l’éclairage public des quartiers et espaces publics.
ECLAIRAGE – Cette réunion fait suite à une instruction présidentielle lors du Conseil des ministres du 12 août 2020. Le président de la République avait instruit les ministres en charge de l’énergie et des collectivités territoriales de rencontrer les exécutifs locaux, notamment les maires pour échanger de la problématique de l’éclairage public.
Le ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des Territoires a fait savoir que l’énergie est une composante extrêmement importante pour notre pays.
C’est la raison pour laquelle le Chef de l’État a pris toutes les dispositions utiles pour le développement énergétique de notre pays. « Au niveau des collectivités territoriales, l’éclairage public est un enjeu de sécurité de confort. Et par rapport à cela nous sommes tous d’accord que les collectivités territoriales ne payent pas l’éclairage public et c’est l’État qui supporte ce lourd fardeau en terme financier alors que c’était du ressort des collectivités territoriales », a souligné Oumar Guèye.
C’est la raison pour laquelle, explique-t-il, cette rencontre est l’occasion de revoir la problématique de l’éclairage solaire qui a beaucoup d’avantages parce qu’il n’y a pas de facture à payer.
” L’État va investir sur le programme des 50 000 lampadaires”
“Donc inciter les collectivités territoriales à se lancer dans cet éclairage solaire, dit-il, va permettre à l’Etat d’investir sur le programme des 50 000 lampadaires qui a été une réussite et qu’il faut suivre”.
Mais aussi demander aux collectivités territoriales qui ont la possibilité d’initier des projets d’éclairage public d’abandonner définitivement l’éclairage conventionnel qui consomme énormément d’énergie. Sur ce, il a donné l’exemple de la ville de Dakar avec ses milliers de lampadaires. “Chaque lampadaire est un sodium de haute pression de 250 watt. Vous vous rendez compte de ce que cela représente en termes de consommation, mais aussi en termes de facture. Alors qu’avec l’éclairage solaire, la facture serait gratuite ».
Ainsi, M. Guèye a tenu à rappeler que les collectivités territoriales reçoivent énormément de ressources provenant de l’État comme les fonds de dotation des Collectivités territoriales qui sont passés de 16 milliards en 2012 à 25 milliards en 2020 et le fonds d’équipement des collectivités territoriales est passé de 12 500 milliards en 2012 en 30 milliards en 2020, sans parler du Pacasen qui regroupe 123 communes dont les grandes villes. “Ce qui veut dire que même si l’État paye les factures. Il ne doit pas les payer.”
“L’éclairage public des quartiers et espaces publics est une question de sécurité pour les personnes”
Pour sa part, le Ministre du Pétrole et des énergies, Makhtar Cissé, a laissé entendre que l’éclairage public des quartiers et espaces publics est une question de sécurité pour les personnes et les biens, mais également de commodité, de bien-être social et d’amélioration du cadre de vie des populations.
À cet effet, il a rappelé que la prise en charge de l’éclairage public est une compétence dévolue aux communes et généralement ces dernières font face à des difficultés pour assurer cette mission. « Le ministère du pétrole et des énergies consacre une attention à l’amélioration de l’éclairage public matérialisé dans la Lettre de politique du développement du secteur de l’énergie.
Selon lui, le ministère en charge de l’énergie et celui des collectivités locales veulent renforcer cette démarche conjointe et accompagner les communes à mieux maîtriser l’éclairage public et les dépenses qu’elle occasionne.
Maderpost / Dakaractu