Les événements en cours au Soudan ne laissent pas indifférente la communauté internationale. Peu après les arrestations intervenues ce lundi tôt dans la matinée, les USA, l’Union européenne et la Ligue arabe se sont dits inquiets face à la tentative de coup d‘Etat militaire.
SOUDAN – « Nous suivons avec une grande préoccupation les événements qui se déroulent au Soudan. L’Union européenne appelle toutes les parties prenantes et partenaires régionaux à remettre le processus de transition sur les rails », a déclaré Josep Borrell, le haut-représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, ans un post sur Twitter.
Peu avant cette déclaration, les États-Unis, à travers l’émissaire américain pour la Corne de l’Afrique, Jeffrey Feltman, ont exprimé leur « profonde inquiétude » face aux annonces d’arrestations de dirigeants civils au Soudan par des forces militaires. Ajoutant que ces évènements sont « à l’encontre de la déclaration constitutionnelle et des aspirations démocratiques du peuple soudanais ».
Pour sa part, le secrétaire général de la Ligue des États arabes, l’Egyptien Ahmed Aboul Gheit, dans un communiqué, n’a pas caché sa « profonde préoccupation », avant d’appeler « toutes les parties à respecter » l’accord de partage du pouvoir de transition établi en 2019 après la chute d’Omar el-Béchir.
Pour l’instant, aucune réaction de l’Union africaine n’est à signaler.
Vers un coup d’Etat militaire ?
En rappel, le premier ministre soudanais et plusieurs dirigeants civils ont été arrêtés, tôt ce lundi 25 octobre, par des hommes armés. Abdallah Hamdok, placé en résidence surveillée, a été transféré de son domicile vers un lieu inconnu après avoir refusé de soutenir le coup d’État militaire en cours.
Le siège de la radiotélévision d’État a également été pris d’assaut à Omdurman, selon la même source, et Internet coupé. D’autres sources signalent, par ailleurs, la fermeture de l’aéroport de Khartoum et la suspension des vols internationaux.
Notons que l’armée est déployée dans les rues de Khartoum, tandis que des manifestants tentent de rassembler et l’opposition appelle à une désobéissance civile. Ces évènements se déroulent après des semaines de tensions entre autorités civiles et militaires, et à moins d’un mois du transfert prévu du pouvoir aux civils.
Maderpost / Financial Afrik