Dans un communiqué, les travailleurs et journalistes agenciers de l’Etat, qui constituent la section APS du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication (Synpics), ont manifesté leur colère ! En conséquence d’une mobilisation de ses travailleurs et de la volonté politique du président de la République, Macky Sall, l’Agence de presse sénégalaise (Aps), confrontée à un déficit structurel et chronique de financement, a fait l’objet d’une mutation institutionnelle qui a débouché sur sa transformation en société nationale.
APS – En vertu d’une loi publiée au Journal officiel, le 20 janvier 2020 rappellent les syndicalistes, l’Agence de presse sénégalaise est passée du statut d’établissement public à caractère industriel et commercial (Epic) à celui de société nationale (SN-Anp). Par la suite, les décrets nommant le directeur général et le président du Conseil d’administration ont été pris en Conseil des ministres. Plus tard, les membres du Conseil d’administration de la SNAPS ont été officiellement installés au cours d’une cérémonie présidée par le directeur de cabinet du ministre de la Culture et de la Communication, le 8 avril 2021.
« Le franchissement de ces étapes a suscité beaucoup d’espoir chez les travailleurs de la SN APS, mais force est de constater que l’entreprise, devenue société nationale, fonctionne toujours avec le même budget que lorsqu’elle était encore Etablissement public à caractère industriel et commercial. Le montant de la subvention annuelle de l’Etat n’ayant pas évolué » se désolent no confrères dans leur communiqué.
Face à cette situation, la section APS du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication (Synpics) invite l’Etat à prendre ses responsabilités en allouant à la SN APS les moyens financiers lui permettant d’accomplir pleinement sa mission de service public.
Selon nos confrères, cette décision est d’autant plus souhaitée que l’entreprise est confrontée à d’énormes difficultés budgétaires, contrairement aux fausses informations véhiculées sur sa situation financière. « Par exemple, l’Aps traine d’importants arriérés de cotisations à l’Ipres et à la Caisse de sécurité sociale. Et une partie des ayants droit ne bénéficient pas de l’assurance maladie octroyée par l’entreprise, qui est également confrontée à la vétusté de ses équipements. Il s’y ajoute que la désuétude de sa plateforme web n’est plus un secret pour personne, alors que son parc automobile s’est complètement dégradé. Pour toutes ces raisons, nous, travailleurs de la SN APS, exigeons de l’Etat, une augmentation des ressources financières allouées à l’entreprise » ont-ils exigé à l’Etat.
Maderpost / PressAfrik