Les quotidiens ont largement évoqué, pour leur édition de jeudi, le calvaire vécu mercredi par des usagers des transports confrontés à la grève de deux jours des transporteurs.
REVUE DE PRESSE – Le Cadre unitaire des syndicats des transports routiers du Sénégal (CUSTRS) a entamé, mercredi, une grève de quarante-huit heures. Il exige des autorités la satisfaction de 11 revendications dont la fin des ‘’tracasseries de la police, de la gendarmerie, des douanes’’.
Le CUSTRS veut aussi que l’Etat mette fin à la pratique du ‘’transport clandestin’’ par des propriétaires de véhicules particuliers. Il proteste également contre ‘’la cherté de la carte grise et le relèvement de l’âge légal pour l’obtention du permis de conduire, de 23 à 30 ans’’.
‘’Le calvaire des usagers’’, titrent Sud Quotidien et L’As.
‘’Ecoliers et étudiants, ouvriers, commerçants, marchands ambulants et tabliers, des salariés (…) parcourant de longues distances pour se rendre à (…) leur lieu de travail’’, raconte le premier.
Il oublie peut-être de préciser que certains usagers des transports ont effectué de longs trajets à pied.
‘’L’Etat (…) est dans la logique de trouver des solutions pour soulager les usagers des transports’’, rapporte Sud Quotidien, citant Cheikh Oumar Gaye, un fonctionnaire du ministère des Transports terrestres.
L’As annonce une ‘’réunion d’urgence’’ prévue jeudi matin, entre les leaders du CUSTRS et certains membres du gouvernement.
Mais les transporteurs tiennent à préciser que la grève se poursuivra, selon le même journal.
‘’En l’absence des moyens de transport habituels, les populations, celles de la banlieue de Dakar et des quartiers périphériques [de Dakar] notamment, se sont rabattues sur les motos et les charrettes pour se rendre en ville’’, ajoute L’As.
Selon L’Observateur et Vox Populi, les transports envisagent de poursuivre la grève au-delà des quarante-huit heures prévues.
‘’Une grève des transports doit être réglée immédiatement parce que c’est un blocage majeur pour toute l’économie’’, déclare un économiste interrogé par L’Observateur.
Seul ‘’Dieu sait ce que l’économie [sénégalaise] va perdre’’ à cause de cette grève, lit-on dans Vox Populi.
‘’Des pertes économiques énormes’’, titre Tribune.
‘’Les services ont battu des records d’absentéisme (…) Un peuple avide de gains et de reconnaissance sociale, mais peu enclin à l’effort. Même si les transporteurs venaient à obtenir gain de cause, le sort des usagers ne s’améliorera pas pour autant !’’ commente Le Quotidien.
Il déplore ce ‘’triste spectacle pour une ville qui rêve d’émergence’’.
‘’Inhabituel ! Avenues vides. Point de ‘cars rapides’ ni de ‘Ndiaga-Ndiaye’, encore moins de taxis. Des arrêts de bus fantomatiques. Des travailleurs cloués chez eux. Charrettes et ‘Jakarta’ (motos) prennent le pouvoir. Ce mercredi, la grève des transporteurs a paralysé la vie tout court. Dakar s’arrête !’’ raconte le tout nouveau quotidien Bés Bi Le jour.
‘’Si l’Etat ne négocie pas, la grève va continuer’’, ajoute-t-il, citant le syndicaliste Gora Khouma.
Le Témoin Quotidien constate que ‘’Dakar et le reste du pays [sont] totalement paralysés’’.
‘’Ce jeudi, une nouvelles journée de souffrances pour les usagers’’, ajoute-t-il, faisant remarquer, comme d’autres journaux, que les charrettes et les motos-taxis ‘’ont fait des affaires en or’’ en profitant de la grève pour réclamer aux usagers désemparés des tarifs exorbitants.
Les usagers des transports ont vécu ‘’une journée de galère nationale’’, mercredi, fait remarquer EnQuête.
‘’Les transporteurs en rogne, les usagers trinquent’’, lit-on sur la une du journal Le Soleil.
‘’La grève des transporteurs (…) a été fortement ressentie par les Dakarois. Faute de moyens de transport, beaucoup d’entre eux se sont tournés vers les motos (…) et [charrettes] pour se déplacer’’, écrit WalfQuotidien.
Maderpost / Aps
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