Mike Pompeo a qualifié l’institution de «corrompue». Ils dénoncent les enquêtes de l’institution visant des militaires américains déployés en Afghanistan.
ETATS-UNIS – C’est le secrétaire d’État américain qui a annoncé la décision, inédite. Pour Mike Pompeo, il était « nécessaire de passer de la parole à l’action contre la Cour pénale internationale ».
«Aujourd’hui, nous passons au stade supérieur ! Les États-Unis n’ont jamais ratifié l’accord de Rome qui a créé la Cour, et nous ne tolérerons pas ses tentatives illégitimes pour soumettre les Américains à sa juridiction.»
Washington a donc décidé d’inscrire le procureur de la CPI, Fatou Bensouda, ainsi que l’un de ses collaborateurs, sur liste noire. Des sanctions économiques sont également mises en place. Des mesures qui pourraient également concerner toute personne qui collaborerait avec le procureur, a précisé Mike Pompeo.
En juin dernier, l’administration Trump avait déjà menacé l’institution internationale. Washington dénonce l’enquête menée par Fatou Bensouda contre des militaires américains soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité en Afghanistan.
Les Américains dénoncent également régulièrement les procédures similaires qui visent Israël.
En condamnant une nouvelle fois la CPI et en visant ses collaborateurs, Donald Trump répond par ailleurs aux attentes de certains conservateurs américains qui brandissent la souveraineté des États-Unis face à toute ingérence d’organisations internationales.
Maderpost / Rfi