Malgré les diversions nombreuses et le bruit médiatique, nous avons le devoir sacré de préserver et tenir haut le débat démocratique sur les enjeux urgents qui frappent le pays.
TRIBUNE – En effet, dans deux(2) mois, les Sénégalais iront aux urnes pour choisir la représentation nationale, celle, je me permets de le rappeler, incarnant la volonté générale de notre peuple. Mais malheureusement, il se trouve que le débat public, se réduit finalement à du juridisme stérile, notamment sur la recevabilité ou non des candidatures.
La loi électorale doit se valoir conséquente et objective. L’avenir du pays ne trouvera pas son compte dans la simple vigilance d’un mandataire de coalition ou de parti politique, mais plutôt dans la capacité des députés à encadrer l’impulsion d’une dynamique de redressement. Cela interpelle, bien évidemment, les fondements même du régime démocratique sénégalais, notamment la liberté absolue de notre peuple à choisir librement ses dirigeants.
Car, à ce rythme, nous risquons d’élire une assemblée illégitime, sélectionnée (et non élue) et surtout non représentative. Je pense qu’il n’est pas nécessaire de rappeler que le pilier de la stabilité politique reste la légitimité des institutions. L’enjeu de cette élection ne peut pas se cantonner à la tâche ingrate de faciliter à un parti ou à une coalition d’accéder ou de conserver le pouvoir politique. Du reste, serait-il, là, une manière pour les politiques sénégalais d’éviter la rigueur du débat d’idées sur les innombrables défis qui les interpellent sur l’avenir du pays à court et moyen terme?
En tout cas, ce qui est urgent, maintenant, c’est de rappeler, pour ces élections, les enjeux et les sujets qui permettront à notre peuple de se doter d’une grille de lecture objective et l’aider à choisir de la manière la plus pragmatique possible ses représentants au parlement :
– *Enjeu 1: le positionnement du Sénégal dans ce 21e siècle, notamment les choix auxquels le pays fera face les années à venir
– *Enjeu 2: la légitimité de l’assemblée nationale en tant qu’institution phare de la République sénégalaise
– *Enjeu 3: les conditions d’exercice de la fonction du député et son rôle dans l’appareil d’Etat
– *Enjeu 4 : les urgences quasi-limites de l’insécurité dans nos villes, de la pauvreté généralisée, du chômage de masse (toutes générations confondues), de l’affaiblissement du tissu de startups, des petites et moyennes entreprises…
C’est à ce niveau que le peuple attend des réponses, des engagements sérieux et surtout un échange constructif entre les différents compétiteurs.
Serigne NDIAYE, Président du Mouvement *AND YESSAL-Nouvelles Générations de Sénégalais
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