Une partie des habitants de la cité Biagui souffre depuis deux ans, voire trois, de l’écoulement des eaux d’égouts dans leurs ruelles, pratiquement au début de ce quartier chic niché entre Ngor et Yoff, derrière la route principale.
INSALUBRITE – Visiteurs, bouchez-vous le nez. Ça pue du coté de ce quartier chic, quasiment à l’entrée, à quelques mètres à l’intérieur, un plus loin du rond-point du Virage. On se demande comment les habitants, locataires ou prioritaires, magasins et restaurants font pour soutenir l’odeur des eaux d’égouts. C’est tout simplement irrespirable, insoutenable, dégoûtant.
Le propriétaire d’un restaurant, abattu, se demande comment de telles choses peuvent rester en l’état pendant des années “sans que cela n’émeuve aucune autorité”.
“Cela fait deux ans, voire plus, que c’est comme ça. L’eau d’égout coule toute l’année. Les clients ne viennent plus. Personne ne peut manger dans une telle puanteur. Conséquence, je perds beaucoup, remercie des travailleurs”, dit le gérant du restaurant.
“Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir appeler l’Office national de l’assainissement du Sénégal”, argumente le propriétaire sous le couvert de l’anonymat. “Au mieux, on nous demande d’appeler le service clientèle. Après il faut les avoir cela au téléphone. Cela fait trois ans que nous les appelons et c’est toujours la même musique. Ils envoient des tâcherons de la sous-traitance qui font du banabana et repartent. Parfois, ils n’ont même pas fini leur travail que l’eau d’égout revient.”
Des immeubles de plusieurs étages surplombant ce quartier informent sur la connexion au réseau d’assainissement en quantité et en qualité de l’Onas, laissant entières des questions sur le projet d’habitation et l’adéquation du système d’évacuation des eaux d’égouts.
La cité Biagui n’est pas la seule à souffrir la puanteur des eaux d’égouts. Avant, du coté de Ngor, sur la route du siège du “Corps de la Paix”, c’est parfois un lac d’eau d’égout qui parfume le quartier situé quasiment à la sortie des Almadies, le quartier le plus chers du Sénégal et pourtant… non assaini.
Maderpost