Les dessous du projet de loi d’amnistie et d’autres sujets font les choux gras des quotidiens reçus vendredi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
REVUE DE PRESSE – En Conseil des ministres, mercredi, le chef de l’Etat a demandé au ministre de la Justice d’examiner, ’’dans les meilleurs délais’’, les possibilités et le schéma adéquat pour l’amnistie de ’’personnes ayant perdu leur droit de vote’’.
Ils ne sont pas nommément cités par le président de la République, mais tous les esprits sont tournés vers Karim Wade et Khalifa Sall, jugées et condamnés respectivement pour escroquerie, détournement de deniers publics et enrichissement illicite. Ils ont été privés leurs droits civiques et politiques.
’’Projet d’amnistie de Karim Wade et Khalifa Sall : quand Macky brouille le 3ème mandat !’’, s’exclame Sud Quotidien.
Selon le journal, ’’la question de l’amnistie en faveur de Karim Wade et Khalifa Sall était dans les tuyaux depuis un moment. La récente décision du président de la République d’aller dans ce sens n’est donc pas une surprise’’.
’’En revanche, le contexte dans lequel s’inscrit cette volonté d’amnistie nous pousse à penser qu’il s’agit encore une fois malheureusement d’une stratégie politicienne visant à revenir au cœur du jeu politique après les nombreuses défaites aux élections locales de janvier et aux législatives de juillet’’, souligne Sud.
Alors que ’’les libéraux sont divisés sur une possible loi d’amnistie pour Karim Wade, Khalifa Sall, lui a toujours clamé son indifférence’’, note le journal EnQuête qui ajoute que ’’des interrogation planent aussi sur les contours de la future loi d’amnistie’’.
’’Va-t-elle couvrir certains supposés crimes commis sous le magistère de Macky Sall. Quid des cas Barthélemy Dias et Khalifa Ababacar Sall ?’’, s’interroge la publication qui affiche à la Une : ’’Enjeux amnistie : rancœur et realpolitik’’.
Le quotidien Bës Bi Le Jour revisite les lois d’amnistie et titre : ’’Affaires Mamadou Dia, Me Sèye, Karim et Khalifa : Petites histoires d’amnistie’’.
’’Les lois d’amnistie sont souvent escortées d’un cortège de polémiques. C’est déjà le cas avec cette annonce du président Sall d’en faire bénéficier aux personnes privées de leurs droits de vote, y compris justement Karim Wade et Khalifa Sall’’, indique la publication.
’’C’est souvent des décisions aux soubassements politiques qui motivent ces contestations. Et naturellement quand il s’agit d’effacer des crimes et délits commis par des politiques notamment, les polémiques ne manqueront jamais’’, souligne-t-elle.
Pour le journal, ’’quoique, cette fois ci, cette initiative de Macky Sall converge avec la volonté de l’opposition Yewwi-Wallu, qui en avait fait aussi son cheval de bataille. L’enjeu, au-delà de l’oubli, essence de la loi d’amnistie, c’est la période qui sera concernée’’.
Le Quotidien note que ’’Léopold Sédar Senghor, Abdoulaye Wade et sous peu, Macky Sall…Chaque dirigeant a ainsi durant son règne fait adopter sa loi d’amnistie’’.
’’Seul le président Abdou Diouf constitue l’exception à cette option qui tend à devenir un classique dans les annales de l’histoire politique du pays. Pourtant n’ont pas manqué durant la Gouvernance Diouf, les évènements douloureux qui pouvaient le pousser à mener une démarche similaire’’, écrit la publication qui titre : ’’Amnisties au Sénégal, lois d’amnésie’’.
D’autres journaux ont mis le focus sur la rentrée des classes prévue la semaine prochaine.
’’Ecole sénégalaise : à une semaine de la rentrée, le ministre de l’Education fixe les priorités’’, titre Vox Populi.
Selon le journal, le ministre Cheikh Oumar Anne rassure tous les acteurs ‘’de sa volonté d’inscrire son action dans le processus initié par son prédécesseur’’ consistant ‘’à promouvoir un climat social apaisé dans le secteur, renforcer l’efficacité et l’efficience du système éducatif, renforcer les capacités des enseignants et la qualité du pilotage du système éducatif’’.
Pour cette rentrée des classes 2022, ’’les parents d’élèves sont à rude épreuve’’, selon L’Observateur.
’’Plus que cinq jours pour profiter des vacances. Le 5 octobre prochain, les 4 millions d’élèves seront appelés à rejoindre les classes pour la rentrée officielle. Un cauchemar pour les familles. Cette année, plus que les précédentes, elle va coûter aux parents’’, écrit L’Obs.
Selon la publication, ’’portés par l’inflation qui touche les prix à la consommation, les frais de scolarité sont nettement en hausse’’.
Le Soleil s’intéresse au déminage en Casamance et rapporte que près de 2 millions de m2 de terres ont été restitués aux populations.
L’As aborde la question de l’accès universel à l’électricité et note que ’’le gouvernement fixe le cap sur 2025’’. La publication cite à ce propos la ministre du Pétrole et des Energies, Sophie Gladima, selon qui ’’le gouvernement ambitionne d’atteindre l’accès universel à l’électricité d’ici 2025’’.
Maderpost / Aps