Les travailleurs sont appelés aux urnes, ce mardi 12 décembre 2023, pour élire les centrales syndicales devant les représenter à la table de négociations avec le gouvernement. A cet effet, il faudra avoir un score de 10% pour être présente à la table des négociations nationales et internationales. Toutefois, l’un des enjeux, en plus de participation, reste de détrôner la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (Cnts) qui occupe, depuis toujours la première place de ces joutes.
CENTRALES SYNDICALES – Les élections de représentativité des centrales syndicales de travailleurs, 3èmes du genre, se jouent ce mardi sur l’étendue du territoire national. Les travailleurs devront élire les centrales qui vont prendre en charge leurs préoccupations à la table des négociations nationales et internationales. Pour cette édition, douze centrales seront en lice, pour l’obtention des 10% des suffrages qui leur permet d’avoir leur mot à dire à la table des négociations.
Avec un nombre inscrit de 316 mille électeurs syndiqués, les acteurs sont prêts pour ces joutes. Au niveau de l’organisation, les bureaux de vote sont en train d’être équipés, afin de permettre aux électeurs de remplir leur devoir syndical. Le maillage du territoire national est en train de se faire, avec des corrections. Un processus qui permet au ministère du Travail, du Dialogue social et des Relations avec les Institutions de réitérer son engagement à organiser ces élections dans la plus grande transparence.
Quant aux Inspecteurs du Travail et de la Sécurité sociale, ils sont chargés, en vertu des dispositions des arrêtés organisant les élections de représentativité syndicale, d’assurer la supervision de tout le processus, allant de la phase contentieuse des inscriptions sur les listes électorales à la surveillance de la régularité des opérations de vote, le jour du scrutin. La phase de supervision des opérations électorales constitue une dimension importante pour assurer la transparence et la régularité du processus électoral.
L’ENJEU MAJEUR
En plus d’atteindre les 10%, les secrétaires généraux ont travaillé à mobiliser plus d’adhérents, pour remporter la première place qu’occupe la Cnts depuis les premières joutes, jusqu’à maintenant. La détrôner ne sera pas chose facile, mais les autres secrétaires généraux y travaillent et comptent parvenir à leur fin.
Selon l’Union nationale des syndicats autonome du Sénégal (Unsas), classée 2ème lors des précédentes élections, il faut que l’ordre des choses soit inversé. « Voir l’’Unsas être la première force syndicale dans ce pays, est possible, nous en avons les moyens car nous avons travaillé pour y arriver. L’espoir est permis » a soutenu un des responsables.
Même son de cloche chez les autres centrales qui appellent à un changement de paradigme. Pour Cheikh Diop de la Cnts-Force du changement, « nous devons, pour cette fois-ci, concrétiser l’espoir de nos militants et sympathisants. Nous portons le leadership du mouvement syndical sénégalais et il faudrait que ce leadership se traduise par un leadership numérique ».
En attendant le verdict des urnes, le taux de participation hante aussi le sommeil de ces représentants des travailleurs qui ont sillonné le territoire national, à la rencontre de leurs mandants, pour minorer les abstentions.
Maderpost / Sud Quotidien