Depuis une semaine, la communauté artistique du Sénégal interpelle le président de la République sur la question de la copie privée qui date de 2008. Tous les sous-secteurs de la culture sont concernés (chanteur, cinéaste, musicien, interprète, comédien, écrivain et conteur) et sont engagés pour un objectif commun : la mise en vigueur de la loi.
SENEGAL – Les artistes membres du Comité de veille du Sénégal veulent la mise en œuvre immédiate de la rémunération pour copie privée, établie par la loi de 2008. Cette requête survient après quinze années d’observation inquiète quant au retard du Sénégal par rapport à d’autres pays d’Afrique de l’Ouest dans l’application de cette mesure cruciale.
Le constat partagé par la communauté artistique est des plus préoccupants : le non-respect de cette législation met gravement en péril le secteur culturel sénégalais, mettant en danger la survie de nombreux acteurs du domaine.
Soulignons qu’une directive récente de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a imposé cette mesure à tous les États membres depuis septembre dernier, renforçant ainsi l’impératif d’agir rapidement pour aligner le Sénégal sur les normes régionales et soutenir pleinement les créateurs culturels.
Les professionnels du secteur estiment que l’engagement soutenu du président Macky Sall en faveur de la culture sénégalaise est une source d’inspiration et de fierté pour la communauté artistique.
Cependant, un aspect essentiel reste à concrétiser pour compléter ses actions en faveur de la culture : la mise en œuvre effective de la rémunération pour copie privée. Les acteurs de la musique, soutenus par une campagne étendue et puissante diffusée à travers des vidéos sur les médias sociaux, espèrent obtenir une oreille attentive pour cette requête urgente. Ils font confiance à la capacité du chef de l’Etat à prendre des actions concrètes et attendent avec espoir des résultats positifs dans les plus brefs délais.
Dans ce sillage, la communauté artistique du Sénégal fera face à la presse le mardi prochain à 16 h pour statuer sur cette question qui fait l’objet d’un débat depuis quelques jours dans le paysage culturel.
Maderpost / Seneweb