Souleymane Gadiaga, le coordonnateur national du Mouvement des arabophones du Sénégal (MAS), a dénoncé, dimanche, à Saint-Louis (nord), la ‘’discrimination’’ dont sont victimes les spécialistes de la langue et de la civilisation arabes.
MAS – « Nous ne nous retrouvons pas dans le système public sénégalais. Cette discrimination (…) nous pousse à mettre en place un mouvement représenté dans tous les départements et toutes les communes », a soutenu M. Gadiaga.
« Les arabisants veulent plus de considération et dénoncent la discrimination qu’ils subissent dans les services publics. Ils pensent disposer de toutes les qualités des responsables, voire des leaders, grâce à leur éducation, leur intelligence et leur savoir-faire », a-t-il argué, face aux journalistes, en marge de l’installation du bureau régional du MAS de Saint-Louis.
Le nombre d’arabisants ne cesse d’augmenter considérablement depuis quelques années, a souligné Souleymane Gadiaga, évoquant la nécessité pour eux de défendre leurs intérêts.
Le MAS va identifier les « difficultés » de ses membres en matière d’éducation, de formation, d’entrepreneuriat et d’insertion sociale, selon son coordonnateur national.
Après avoir rencontré le président de la République, les dirigeants du MAS vont tenir un congrès les 16 et 17 avril, a-t-il annoncé.
« Les imams et les maîtres coraniques sont concernés, mais (…) nous ne pouvons pas tous les informer. C’est pourquoi, juste après cette rencontre, nous allons leur rendre visite pour mieux échanger avec eux », a expliqué Bara Diop, l’un des leaders du Mouvement des arabophones du Sénégal.
Doulo Sow a été élu coordonnateur régional du mouvement à Saint-Louis.
Maderpost / Aps