Le viol présumé de la Miss Sénégal 2020 est l’un des sujets les plus commentés par les quotidiens pour leur édition de ce vendredi. De nombreux Sénégalais ne cessent, depuis jeudi, de protester contre le viol dont aurait été victime Fatima Dione. Les médias ont relayé les accusations de viol suivi de grossesse de la jeune femme.
REVUE DE PRESSE – Ses accusations irritent de nombreux Sénégalais qui réclament des poursuites judiciaires contre les organisateurs du concours national de beauté.
WalfQuotidien estime que ce tollé dévoile l’impopularité du concours de beauté. ‘’On est loin du temps où le public se bousculait aux portes de l’hôtel Méridien Président (…) pour zieuter les fatales beautés du Sénégal’’, commente-t-il.
‘’Le public peine, aujourd’hui, à se retrouver dans ce rendez-vous du glamour qui a perdu son aura et sa splendeur’’, ajoute WalfQuotidien.
‘’Une accusation de viol suivi d’une grossesse’’, signale L’Observateur, qui relève des ‘’incohérences’’ dans le ‘’récit’’ donné des faits par la victime présumée. ‘’Nous ne connaissons pas l’auteur de cette grossesse, nous savons juste que ma fille de 20 ans a été abusée’’, soutient la mère de Fatima Dione.
Elle en veut au comité d’organisation du concours Miss Sénégal, selon L’Observateur.
Dans le même journal, Amina Badiane, membre du comité d’organisation en question, dénonce ‘’des amalgames tendant à imputer la responsabilité de cette épreuve’’ à elle et à ses collaborateurs.
‘’Triste sacre ! Vrai ou faux, il y a un défilé d’interrogations sur la prestigieuse [compétition] Miss Sénégal, cible des accusations de viol suivi de grossesse’’, s’indigne Le Quotidien.
EnQuête se désole d’‘’une sale affaire’’ à cause de laquelle Ladies Club Sénégal, une association de femmes, exige ‘’le retrait immédiat de la licence d’exploitation’’ délivré par les autorités au comité d’organisation du concours de beauté. Les membres de cette organisation réclament aussi la ‘’dissolution’’ dudit comité qui, à leur avis, ne doit plus ‘’représenter la beauté et l’élégance sénégalaises’’.
Selon EnQuête, une pétition de Ladies Club Sénégal a recueilli plus de 9.000 signatures.
‘’Non au racolage avec les Miss’’, ‘’Respect pour les Miss’’, ‘’Non à [leur] exploitation’’, lit-on sur un dessin du journal Tribune consacré au tollé.
‘’Il est presque sûr qu’une auto-saisine se dessine’’, déclare Libération, sur la foi de confidences obtenues auprès du parquet.
Les élections municipales et départementales du 23 janvier 2022 préoccupent aussi les journaux.
Selon Sud Quotidien, des organisations de la société civile ont décidé de mener une ‘’croisade’’ contre les violences électorales.
‘’Nous avons constaté, pour les élections locales, une montée de la tension, une violence verbale et (…) physique’’, affirme le professeur Babacar Guèye, au nom de ‘’Jammi Rewmi’’, une fédération de quelque 30 organisations de la société civile.
L’ancienne Première ministre et ex-président du Conseil économique, social et environnemental, Aminata Touré, semble avoir pris la pleine mesure des risques de violence en déclarant qu’‘’il faut arrêter de jouer avec le feu’’.
Un coup de tonnerre a retenti à Diourbel (centre), selon Vox Populi, qui qualifie comme tel la démission de Malo Ba, un militant du PDS et leader de la liste Wallu Senegaal pour l’élection du conseil municipal de ladite ville.
Ba a rejoint la coalition Benno Bokk Yaalaar (BBY), la majorité présidentielle, après qu’il est retiré de cette liste de l’opposition.
‘’Incroyable mais vrai !’’ réagit Le Soleil, surpris, lui aussi, par la démission de Malo Ba et son adhésion à la majorité présidentielle.
Selon Le Quotidien, la cour d’appel de Kaolack (centre) a été saisie en vue de l’annulation de la candidature d’Amadou Lamine Dieng, leader de la liste de BBY pour l’élection du conseil municipal de Wack Ngouna. Un recours a été déposé auprès de ladite juridiction en raison de l’‘’incompatibilité entre les fonctions de magistrat et les activités politiques’’.
Maderpost / Aps