L’enquête révèle qu’ils auraient manipulé le regretté guide religieux El Hadji Ibrahima Niass (Baye) en prétendant détenir des terres appartenant à son père. Les détails de cette enquête ont été dévoilés par Libération.
ENQUÊTE – La prétendue découverte de 603 hectares de terres situées à Nioro du Rip, censément appartenant à El Hadji Ibrahima Niass, a été à l’origine de la plainte. Selon Souleymane Guèye, membre du CNL, le défunt guide religieux avait engagé des démarches pour régulariser ces terres.
L’accusation affirme que Saliou Diongue, prétendant être responsable des affaires domaniales du CNL, avait reçu une somme de 5 millions de francs CFA de Mariama Niass, fille de Baye Niass, en échange de promesses de régularisation. Cela s’est produit en 2020.
Les principaux inculpés, outre Saliou Diongue, comprennent El Hadji Malick Ngom (président), Souleymane Guèye (membre) et Mamadou Diop Thioune (secrétaire général) du CNL. Mariama Niass avait porté plainte pour escroquerie et abus de confiance après que Saliou Diongue n’ait pas respecté ses engagements malgré le paiement.
Mariama Niass avait par la suite négocié avec les membres du CNL pour sceller un accord de régularisation. Le khalife de Médina Baye avait donné son aval et une procuration avait été établie pour coordonner les démarches.
L’affaire a été marquée par des retards et des complications. Trois ans plus tard, les inculpés ont finalement soumis une simple demande de bail pour les terres en question. Mamadou Diop Thioune, secrétaire général du CNL, a reconnu avoir déposé cette demande en son nom.
L’enquête a également révélé des irrégularités dans la structure du CLNL. Le poste de Saliou Diongue en tant que responsable des affaires domaniales a été remis en question, tandis que d’autres postes ont été supprimés de l’organigramme.
Saliou Diongue avait prétendu que les démarches liées aux terres étaient gérées par une société appelée “Work force online Thiaye“, appartenant à Souleymane Guèye. Celui-ci aurait reçu une partie de la somme versée par Mariama Niass et l’aurait remise au président du CNL, El Hadji Malick Ngom, pour les formalités de régularisation.
El Hadji Malick Ngom a nié son implication dans les allégations, affirmant qu’il avait rencontré Mariama Niass de manière fortuite. Il a prétendu ne pas être au courant des démarches entreprises par Saliou Diongue et a rejeté sa propre signature sur les documents incriminés. Cependant, d’autres preuves suggèrent selon les enquêteurs que sa participation était bien réelle.
L’enquête se poursuit pour démêler les tenants et aboutissants de cette affaire complexe de terres, mettant en lumière les conflits internes au sein de l’association et les pratiques douteuses qui ont ébranlé la confiance du regretté guide religieux.
Maderpost / Actu221.net