Les quotidiens de ce mardi 1er Aout 2023, parvenus à la rédaction de Maderpost, tirent largement sur l’emprisonnement de Ousmane Sonko, placé sous mandat de dépôt par le doyen des juges, Oumar Maham Diallo et la dissolution du parti pastef annoncée, hier, par le ministre de l’intérieur.
REVUE DE PRESSE – « Double peine pour Ousmane Sonko », affiche à sa Une le Soleil. Arrêté vendredi dernier, Ousmane Sonko a été placé sous mandat de dépôt, hier, par le doyen de juges d’instruction qui a retenu contre lui, huit chefs d’inculpation. En revanche, poursuit le Soleil, les avocats du leader de Pastef ont introduit une demande de liberté provisoire qui a été rejetée par le juge Oumar Maham Diallo. L’opposant le plus farouche du président Macky Sall, est écroué à la prison de Sébikhotane, précise t-il. Pendant ce temps, le ministre de l’intérieur, « Antoine Félix Diome a annoncé, par décret n°2023-1407 du 31 juillet 2023, à la dissolution du parti politique patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité » (Pastef), relate-t-il.
« Un cocktail explosif », édite WalfQuotidien qui indique avec l’emprisonnement d’Ousmane Sonko, suivi de la dissolution de son parti, Pastef, le « pouvoir risque de faire face à une série de manifestations violentes ». Déjà trois morts enregistrés, « deux à Ziguinchor et un à Pikine », trois bus Tata incendiés et 15 saccagés de l’Aftu à Dakar. « Un grand bond en arrière de 63 ans », regrette Walf qui renseigne que la dernière fois qu’un parti a été dissous au Sénégal c’était en 1961 avec la dissolution du « PAI » de Majmouth Diop par le président Léopold Sédar Senghor. «Un coup de poignard dans le dos de notre démocratie », souligne Mary Teuw Niane, l’ancien ministre de l’enseignement supérieur de la recherche et de l’innovation.
La même information est à lire dans SudQuotidien et Libération qui reviennent sur cette lancée, « Sonko envoyé à la prison de Sébikotane ». Selon Me Ciré Clédor Ly, avocat du leader de Pastef, « c’est une mise en scène minutieusement préparée », fulmine t-il. Ce qui fait réagir plusieurs leaders politiques et acteurs de la société civile. Revenant sur les conséquences de la dissolution de Pastef, selon Ababacaar Fall, SG du Gradec, les députés et présidents de conseil départemental de Pastef, leurs mandats ne seraient pas menacés, « ils ont été élus sous la bannière de la coalition Yewwi Askan Wi, ce qui fait qu’ils ne peuvent pas, en principe, être déchus », confie-t-il. En outre, « l’internet mobile a été suspendu, les gérants de stations-services ferment pour 72 heures », informe la parution.
Dans les colonnes de Bés bi ( le jour), le Pastef réagit à sa dissolution, « une illégalité flagrante qui ouvre les vannes du chaos », le parti refuse de mourir et entend résister . Destin de Majmouth Diop avec le Parti africain de l’Indépendance (PAI) et de Cheikh Anta Diop, d’abord le Bloc des masses sénégalais (Bms) en 1963 et le Front national sénégalais (Fns) en 1964. Ousmane Sonko, pastef, 9 ans, est dissous, il est passé « du plus fort reste au plus fort », nous dit-il.
L’Observateur fait focus sur « l’ambiance au bureau du doyen des juges, le silence de Sonko, son refus de signer le procès verbal… », il a été inculpé de huit chefs d’accusation : « appel à l’insurrection, association de malfaiteurs, atteinte à la sureté de l’Etat, actes et manœuvres à compromettre la sécurité publique et à créer des troubles politiques graves, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise, vol à l’arraché et diffusion de fausses nouvelles», rapporte-t-il, « Sonko, la longue marche vers la prison ». Selon l’enseignant chercheur en droit privé à l’Ucad, Iba Barry Camara, « les dirigeants de Pastef ont 2 mois pour saisir la cour suprême », concernant la dissolution de leur parti. Par contre, s’agissant de l’avenir de Sonko à la tête de la mairie de Ziguinchor, Amadou Sène Niang, Spécialiste en décentralisation, rien à voir avec ses fonctions de maire, « pour être révoqué, il faudrait que les fautes aient été commises dans l’exercice de sa fonction de maire, ce qui n’est pas le cas », explique-t-il.
Sport avec Stades qui s’interroge sur le mercato, « nouveau départ pour l’attaque des lions ». En effet, « Jackson à la découverte de la Premier League », Isamila Sarr et Ilman, les « OM » du nouveau ? se demande-t-il, tandis que « Sadio Mané à la conquête de l’Arabie (Al Nassr) » et Pape Ousmane Sakho est devenu un « joueur de Quevilly Rouen ( Ligue 2 France) ».
Maderpost