Les autorités au Caire ont rouvert la frontière avec la bande de Gaza mardi 9 février, pour une durée « indéterminée », une première depuis plusieurs années. Alors que les différentes factions palestiniennes sont réunies au Caire pour des pourparlers, beaucoup s’interrogent s’il ne s’agirait pas d’un simple effet d’annonce.
MOYEN ORIENT -L’ouverture pour une durée « indéterminée » du point de passage de Rafah, est certes une bouffée d’air pour les deux millions de Gazaouis vivants sous blocus depuis 2006.
La décision n’a toutefois rien d’exceptionnel : dans le passé et à plusieurs reprises, le Caire a pris des mesures similaires, avant d’interdire de nouveau l’accès à son territoire quelques jours ou quelques semaines plus tard.
Pour les Palestiniens de Gaza, Rafah est l’unique porte de sortie vers le monde qui ne soit pas contrôlée par Israël. Alors l’Égypte fait la pluie et le beau temps à cette frontière. Mais le Caire ne souhaite pas passer pour l’autre puissance qui impose un blocus sur Gaza, aux côtés de l’État hébreu.
En fonction des contextes et pour montrer qu’elles aident les Palestiniens, les autorités égyptiennes lâchent alors du lest de temps en temps, et acceptent l’entrée des Gazaouis dans leur pays.
Cette annonce intervient alors que des responsables politiques palestiniens, dont les rivaux du Hamas et du Fatah, sont réunis au Caire. L’objectif de ces pourparlers de réconciliation est de préparer les prochaines élections palestiniennes prévues en mai et en juillet 2021.
Maderpost/ RFI