La politique est un chemin sinueux dans la pensée (savoir évaluer les rapports de force) et dans l’action (savoir négocier les virages pour préserver les grands équilibres). Il me revient que Nelson Mandela, sans être dans les formulations philosophiques, pensait exactement de cette manière.
TRIBUNE – L’honneur de l’acteur politique est dans la juste mesure, la tempérance et la responsabilité. Nous sommes dans une époque singulière autrement plus exigeante pour les acteurs politiques. Il fut un temps où les choses semblaient transparentes : classe contre classe.
Aujourd’hui, nous vivons le temps des atomisations et des « anominations » des sociétés contemporaines. Les références anciennes sont devenues obsolètes. La transidéologie fonctionne étonnamment sous le drapeau bigarré du populisme, du jihadisme, de l’irrédentisme, des passions marginales et des rancunes tenaces. La politique disparaît derrière cette furie déchaînée dont la violence est le terme central. L’altérité devient un motif de guerre. La mort, comme pulsion morbide, organise alors les consciences. Mon existence exige la disparition de l’autre. La société post moderne est profondément barbare.
El Hadji KASSÉ, Ministre-conseiller
Maderpost / Emedia