Les cinq membres du Syndicat national des techniciens et travailleurs de l’agriculture du Sénégal (SYNTTAS) ont décidé de reprendre lundi leur grève de la faim qu’ils avaient suspendue mardi dernier dans l’attente d’une rencontre avec le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Moussa Baldé, a appris l’APS.
AGRICULTURE – Pour cette nouvelle étape de leur mouvement d’humeur, les cinq grévistes seront rejoints par leurs autres camarades dont certains viendront des régions de l’intérieur du pays, a indiqué à l’APS le secrétaire administratif du SYNTTAS, Cheikh Abba Diémé.
“Dès lundi, les camarades vont se joindre au mouvement de grève de la faim. C’est un mot d’ordre illimité”, a-t-il déclaré au sortir d’une rencontre entre le SYNTTAS et le ministre de l’Agriculture.
Diémé a expliqué que cette décision a été prise après que les syndicalistes ont constaté que ce dernier n’était pas revenu sur sa décision d’affecter certains agents qui ont été amenés à quitter leur poste d’origine en lien avec la grève entamée par ces travailleurs.
“La montagne a accouché d’une souris. On avait posé comme préalable le retour des cinq agents” en question. “On avait demandé qu’ils soient ramenés à leur poste d’origine’’, a-t-il indiqué.
Cheikh Abba Diémé indique que pour les syndicalistes, le maintien de ces affectations est synonyme d’une rupture de dialogue.
“Avant tout dialogue, il faut ramener les agents affectés, puisque ce sont eux qui participent aux négociations. Ce sont des syndicalistes, ils viennent représenter les travailleurs”, a-t-il fait valoir.
Certes, les travaux du comité de dialogue social doivent continuer lundi en vue de la finalisation du document sur les indemnités.
Mais Cheikh Abba Diémé prévient que le SYNTTAS ne prendra pas part à la rencontre, tant que le ministère de l’Agriculture n’accédera pas à sa demande pour un retour des agents affectés à leur poste d’origine.
Mardi, à la suite de négociations avec le ministère de l’Agriculture, les cinq syndicalistes avaient suspendu leur grève de la faim entamée la veille pour réclamer leur retour à leur poste d’origine et le paiement d’indemnités, considérées comme une vieille doléance des travailleurs.
Maderpost / Aps