Le SYNPICS, dans un communiqué parvenu à Leral, condamne fermement les propos tenus par le sieur Gaston Mbengue à l’encontre de Monsieur Barthélémy Dias ce dimanche, lors d’une émission sur une chaîne privée, diffusée en différé. Les mêmes propos abjects l’ont déjà été sur une autre chaîne de télévision, dans le cadre d’une émission de Talk-Show. Au-delà de l’auteur des propos, dont la responsabilité est engagée devant l’opinion publique et le cas échéant, devant l’institution judiciaire, Il s’agit, pour ce qui concerne les médias, d’un cas de récidive dans le non-respect du cadre légal. Le Code de la Presse qui interdit clairement à un journaliste ou à un média, de se faire relais de tout type de propos, à même de troubler gravement l’ordre public, en promouvant la Haine.
Il est cependant malheureux de constater que souvent, des propos du même genre, tenus par des responsables politiques, sont béatement diffusés par des médias et/ou repris par d’autres. Ce faisant, ces médias ne semblent dans ces cas de figure, poursuivre qu’un seul but : augmenter ou consolider une audience, aux fins d’en tirer des subsides.
Peu importe que cela heurte les consciences ou que cela mette en mal les fondements de notre nation, des médias sénégalais dans des cas de plus en plus récurrents ne font plus usage de la responsabilité du filtre ou de l’autocensure, pour barrer la route aux propos haineux.
Le SYNPICS rappelle que sa mission de défense de la liberté de presse, ne saurait s’accommoder des écarts qui contreviennent au cadre légal d’exercice de cette Liberté au Sénégal. Les articles 18 et 57 du Code de la Presse du Sénégal, interdisent formellement que les journalistes ou les entreprises de presse, se transforment en promoteurs de la haine ou d’une quelconque stigmatisation.
D’autant que l’émission en question n’a pas été produite en directe, et bien que la Consœur, animatrice de l’émission, ait tenté de faire revenir l’invité à plus de sérénité, il n’en demeure pas moins que la décision de passer ces propos sans filtre et dans leur entièreté, est une violation flagrante de la Loi. La liberté de la presse s’accompagne d’une responsabilité certaine et il appartient, le cas échéant, aux managers des rédactions et aux chargés de programme, de jouer pleinement leur rôle et de les assumer.
Fidèle à sa ligne de défendre les journalistes notamment leur droit à une liberté assumée liée à leur métier, le SYNPICS en appelle cependant à la Responsabilité individuelle de chacun pour préserver la paix sociale.
Aucune recherche d’audience ne saurait justifier que l’on mette en danger la stabilité de notre République”.