Dans un article intitulé « Sénégal – Législatives 2022 : Le mensonge de minuit… » posté le lundi 1er août, « Confidentiel Afrique » ne pensait pas si bien dire jusqu’à ce que le quotidien gouvernemental « Le Soleil » ne vienne quasiment lui donner raison, avec en plus du grain moudre à une société sénégalaise en pleine mutation décidée à se faire entendre. LEGISLATIVES – Si l’effet recherché était de casser les réflexions et analyses portées sur les plateaux de télévision avec, d’abord l’immixtion chancelante de Yakham Mbaye, directeur général du journal « Le Soleil », ensuite celle désastreuse de Farba Ngom qui semble ignorer que s’il est légal de garder de l’argent liquide chez soi (tant qu’il provient de revenus ou d’épargne) il est tout aussi dit que le montant est plafonné, on peut dire qu’il a porté ses fruits. Ce d’autant que Racine Talla, directeur général de la chaine nationale de télévision (RTS), dans le même temps, ne prenait pas de gants pour sermonner en direct les journalistes maison, oublieux de la clause de conscience. Ils avaient eu le tort de laisser prospérer le terme cohabitation sur le plateau de ce qu’il faut considérer, une bonne fois pour toute, comme la télévision de propagande du chef de l’Etat. Bien entendu, toutes ces sorties à fleur de peau, avant celle de l’ancien Premier ministre Mme Aminata Touré tout aussi maladroite, avaient un but précis. Préparer les populations à la la dernière sortie, celle de Mme Touré, quand bien même elle portait une dose de dangerosité dont les effets immédiats seraient un glissement social aux conséquences lourdes de dommages. Il est heureux que, vigilant, le journaliste Souleymane Niang du Groupe Futurs Medias le releva et que judicieux, les invités, Pape Ngagne Ndiaye du groupe également, Barka Ba, un ancien de la maison et l’animatrice Sarah Cissé firent dans l’analyse, rappelant le mode du scrutin et invitant à voir aussi du côté de l’opposition, notamment Yewwi Askan Wi (YAW) et Wallu auxquels les résultats livrés par les chaines de télévision et de radio étaient jusqu’ici favorables. La réaction musclée du maire de Dakar et membre de YAW, Barthélémy Dias ne se faisant pas attendre, a fait comprendre à tout le monde que l’inter-coalition était prête a descendre dans la rue, avec les jeunes, invités à faire respecter leur choix par un pouvoir apparemment aux abois au regard des sorties maladroites et donc une majorité en pleine crise d’hystérie et devant une déconfiture administrée par une inattendue fessée électorale. Il est heureux que la raison restât droite dans ses bottes dans la maison YAW et que confiance fut faite aux différentes instances électorales et de juridiction d’apporter les résultats ne pouvant nullement être contre façonnés. Le Sénégal ayant dépassé ce stade et le pouvoir n’étant pas assez fou, pour tenter un pari risqué aux conséquences incalculables aussi bien pour lui-même que pour le pays. C’est comme cela que nous analysons la Une du quotidien national, qui non seulement contredit l’ancien Premier ministre, mais encore, remet á l’endroit les sacrosaints principes de la démocratie dont l’un des piliers et droits fondamentaux reste le droit à l’information vraie, équilibrée, ce d’autant que nous vivons une ère nouvelle marquée par l’évolution des mentalités et celle des techniques de l’information. Les Sénégalais, comme les autres peuples, ont convergé vers la démocratie d’opinion modifiant leur relation au pouvoir afin d’instaurer une forme directe de démocratie installée sans appel par la révolution digitale. Conscient du danger et des attentes du peuple, le recul au profit de la raison ne peut que s’opérer face à une opinion déterminée qui plus est pèse beaucoup plus qu’avant sur la gestion des affaires publiques. Ainsi faut-il comprendre la bérézina qui encore une fois ne me fait pas dire que YAW/Wallu a remporté le jackpot et donc la majorité. Il ne nous appartient pas de lire, même si nous nous devons cultiver de la curiosité et la démarche journalistique pour que l’information vraie et équilibre soit portée au public, en plus de nos analyses, commentaires, chroniques et autres. La Une du quotidien Le Soleil vient donc casser une pratique maladroitement tentée. Les différentes alternances survenues au Sénégal ont fini de démontrer une maturité certaine du peuple et leur capacité à savoir raison garder et décider ce qu’il y a de mieux pour eux dans l’isoloir, devant l’urne. Il faudra respecter leur choix s’ils ont décidé de la cohabitation, comme il faudra en faire de même si ce n’est le cas. Eux seuls sont maitres de leur destin et de l’exercice du pouvoir qu’ils vitalisent par les actes qu’ils posent. Ceci dit, il nous semble important de veiller à la solidité du tissu social et de la cohésion nationale. Déchirer le tissu social serait de faire croire qu’il y a un Sénégal de citadins et membres de la diaspora gâtés et manipulés et celui des profondeurs, avec des populations plus réalistes et protégées de la manipulation. La fracture sociale qui en résulterait aura des effets terribles sur les transferts internationaux et nationaux. Rien ne justifierait qu’on en arrive à ça. Pour finir, nul besoin d’être du niveau de Robert Bourgi, « témoin et observateur averti de l’histoire politique du Sénégal » comme le reconnait le quotidien le plus vendu du pays « L’Observateur » pour comprendre que les jeunes et bon nombre de Sénégalais ont parlé au Président Macky Sall à travers les législatives de dimanche dernier, en accordant leur faveur aux leaders de l’opposition, notamment ceux de Yewwi Askan Wi et Wallu. N’étant pas dans la tête de Macky Sall et dans son entourage pour savoir s’il a nourri ou pas le projet d’un troisième mandat, nous nous garderons de dire que nous avons introduit son cortex pour le savoir. Ce que nous savons par contre, c’est que nous l’avons assez interpelé sur la question pour qu’il la dégage définitivement. Il n’en a rien était. Au contraire, parmi ses proches, les plus irréductibles ont appelé à la prise de hache, d’autre à l’assassinat d’Ousmane Sonko que nous sommes heureux de voir ne pas… voyager. Notre pays est en train de tracer son histoire, il nous reste à souhaiter que cela pour le meilleur d’aujourd’hui et des générations futures.. Les hommes passent, le Sénégal reste. Charles FAYE ]]>
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