Le pape François a nommé ce jeudi une religieuse italienne et économiste, Alessandra Smerilli, au poste de secrétaire du dicastère du développement humain intégral, le « ministère » qui pilote toutes les questions de développement. C’est la première fois qu’une femme occupe de telles fonctions au Vatican.
VATICAN – Avec notre correspondant au Vatican, Éric Sénanque. Fille d’une coiffeuse et d’un ouvrier de l’industrie automobile, née il y a 46 ans dans les Abruzzes, Alessandra Smerilli rentre dans la vie religieuse en 1997 chez les Salésiennes de Don Bosco, une congrégation très engagée dans l’éducation des jeunes.
Sa supérieure lui demande de poursuivre ses études d’économie. Elle en sortira avec deux doctorats, obtenus à Rome et en Angleterre.
Depuis plusieurs mois sa voix comptait de plus en plus au Vatican, après avoir été consultante pour l’Église italienne. L’an dernier, le pape François avait créé un groupe de travail au sein du Vatican pour réfléchir au « monde de l’après-Covid » confiant à la religieuse le soin de piloter la section économique.
Le dicastère dont elle devient la secrétaire est une sorte de « ministère du développement », chargé aussi bien des questions relatives aux droits de l’homme, à l’écologie ou aux migrations.
La nomination d’Alessandra Smerilli, très sensible à la place des femmes dans l’Église est une fissure dans le plafond de verre qui existe au Vatican. La religieuse est la première femme à occuper un poste aussi important au sein de la Curie romaine.
Maderpost / Rfi