Lors de son discours à la nation tenu le 3 juillet 2023, le président Macky Sall avait annoncé sa décision de ne pas être candidat à l’élection présidentielle du 2 février 2024, tout en précisant que même si la constitution lui en donnait droit. Le chef de l’Etat avait fondé cette éventualité en invoquant la décision du conseil constitutionnel « n°1-C-2016 du 12 février 2016 ». Un ‘’subterfuge’’ selon la plateforme F24, qui le renvoie à la constitution de 2001, en vigueur en 2012 au moment de sa prestation de serment et confirmée d’ailleurs par la révision de 2016.
F24 – « F24 tient (…) à rappeler à tous les citoyens que la constitution de 2001, en vigueur en 2012 au moment de la prestation de sermon de monsieur Macky Sall, dispose que le mandat présidentiel est renouvelable une seule fois. La révision constitutionnelle de 2016, a juste confirmé qu’aucun président n’avait droit à plus de deux mandats consécutifs au Sénégal », a souligné en conférence de presse ce jeudi 6 juillet 2023, Mamadou Mbodj, coordonnateur du F24.
Qui plus est rappelle à ce sens au président Macky Sall, que « les sénégalais qui ont du mal à gérer le quotidien, en raison de la hausse des denrées de première nécessité aspirent à un apaisement du climat social, et ne veulent plus de confrontations avec leur cortège de morts, de blessés, de saccages de bien publics et privés. »
Dans le même registre, « Les citoyens épris de paix et de justice attendent de lui, un changement de démarches dans sa gouvernance qui doit conduire à la libération immédiate de nombreux détenus politiques, à la suppression des artifices juridico-politiques, qui entravent l’éligibilité de certains candidats. A la levée du blocus du domicile Ousmane Sonko, à la mise en place d’une commission indépendante pour situer les responsabilités sur les meurtres de juin 2023 et enfin à l’organisation d’une élection présidentielle inclusive, transparente et apaisée », a indiqué l’ancien coordonnateur du M23.
Et le F24 de préciser « ces préoccupations des citoyens sénégalais sont aussi celles qui constituent la substance des trois points qui structurent la charte de la plateforme dont le premier point portait sur la candidature à un troisième mandat ».
A ce titre, « La satisfaction de ces points récents de la plateforme de F24 constituerait une avancée majeure dans l’évolution de notre démocratie en lui évitant de s’enliser dans une conflictualité artificielle entretenue par des velléités de sélections de candidats, voire de manipulations des élections », a-t-on conclu.
La plateforme F24 s’est aussi dit heureux de constater qu’en faisant référence à son code d’honneur pour prendre cette décision, « Macky Sall s’est finalement retenu de suivre les ministres-maires et militants qui pendant plusieurs mois l’ont invité, imploré à renoncer au respect de la parole donnée. Donc, à fouler au pied les valeurs, la morale et l’éthique sans lesquelles pourtant, aucune démocratie ne peut exister et sans lesquelles la politique n’est qu’aveuglement et bestialité ».
Maderpost / Sud quotidien