Le Président Bassirou Diomaye Faye et son gouvernement sont-ils en train de vivre la fin de l’état de grâce ? Tout porte à le croire au regard du bashing médiatique que le nouveau régime a subi depuis les premières nominations de directeurs généraux.
RENIEMENT – Les récentes nominations de directeurs généraux n’ont pas fait que des heureux. En effet, contrairement aux déclarations d’Ousmane Sonko et cie qui nous ont vendu l’illusion d’une « rupture » sur le mode de désignation de directeurs généraux avec des « appels d’offre » à la place de « décrets », à moins d’un mois depuis leurs prises du pouvoir, le constat en est tout autre. Les premières nominations ressemblent plutôt à du déjà vu : « un partage du gâteau », « le parti avant la patrie ».
Baba Diaw, secrétaire général du PDS à Dalifort n’y voit pas moins que ça. Sur sa page Facebook, ce « wadiste » rappelle qu’ « en 2012 Macky Sall a été élu président de la République pour un mandat de 7 ans, après il avait pris un engagement politique et publique, qu’il va réduire son mandat 7 à 5 ans. Un engagement politique que l’opinion nationale et internationale avaient salué, mais malheureusement pour les sénégalais, le président MACKY Sall fait un volte-face sur son engagement de réduire son mandat, sous prétexte de respecter la constitution.
Malgré que la constitution lui avait donné raison, à part son camp tout le monde tirait sur lui et lui taxait d’avoir trahi son engagement politique, et chacun de nous doit se rappeler de son discours contre Macky Sall, certains même avaient exigé sa démission pour haute trahison ».
Comparaison n’est pas raison lui rétorqueront certains, n’empêche il établit un parallélisme avec ce nouveau régime. « Aujourd’hui Diomaye Faye et Ousmane Sonko viennent de faire la même chose que Macky Sall, ils avaient tous les deux pris un engagement politique et non une promesse électorale, c’est à dire si jamais Pastef prend le pouvoir, il n’y aura plus de décrets pour nommer des DG, ils vont mettre en place, un comité ad-hoc pour un appel d’offres à la candidature pour gérer des directions publiques, et ils vont pas accepter qu’un DG fait aussi de la politique. Aujourd’hui si la constitution leur permet de renier leur engagement d’hier, cette même constitution donne le droit à chaque sénégalais, de dénoncer leur wakh wakhete.
Nous sommes dans un pays de démocratie, chacun est libre de soutenir le régime du président Diomaye ou même de transhumer vers Pastef, mais aussi d’autres sont libres d’être des opposants de ce régime, être opposant du régime ou dénoncer leur wakh wakhete, ne signifie pas d’être un fainéant ou un méchant. Respect au sénégalais ! »
Du vent nous a-t-il été vendu ? Les sénégalais ont-ils été roulés dans la farine de la manipulation portée par un populisme propagandiste ? Autant de questions légitimes qu’on est tenté de se poser au regard des premières empreintes du pouvoir en place qui semble perdre sa boussole de certitude qui l’a menée à la tête du pays.
Que dire du Projet qui nous a été vendu pendant ces dernières années pour revenir nous dire, en dernier ressort, qu’il est en phase d’élaboration, bref en chantier ? Bonjour les racolages et bricolages !
Nicolas Boileau disait que « tout ce qui se conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément ». Il faut savoir s’arrêter, du moins, se ressaisir lors que l’eau n’arrive encore qu’au genoux.
Maderpost / Mamadou Ba