Le cadre unitaire de l’Islam au Sénégal (CUDIS) est contre tout report de la présidentielle du 25 février 2024. Cheikh Ahmet Tidiane Sy interpelle ainsi le chef de l’Etat, en premier chef.
PRESIDENTIELLE 2024 – Entre contestation d’une décision constitutionnelle, ouverture d’une commission d’enquête parlementaire, remise en cause de la crédibilité des juges constitutionnels…
Seulement à quelques jours de l’échéance électorale, l’atmosphère semble se dérouler en sens dessus dessous.
Face à autant d’événements pouvant entrainer un éventuel report des élections; les religieux n’ont pas hésité à y intervenir.
Ainsi,Cheikh Ahmed Tidiane Sy, président du Cadre unitaire de l’Islam au Sénégal (Cudis), affirme qu’il ne serait pas judicieux de reporter ces élections.
« Le président de la République est interpellé au premier chef pour rétablir les choses à leur juste mesure, afin que l’on puisse aller vers des élections apaisées dans les délais impartis et que le meilleur gagne », a souligné Cheikh Tidiane Sy. De son avis, il ne serait pas permis que ce pays bascule dans une violence inouïe.
« En prévention à ces troubles que l’on pourrait avoir faire porter la voix des religieux afin que les politiques comprennent qu’ils ont une responsabilité historique à préserver la paix. Certes, la politique est un rapport de forces, mais cela doit être sur la force des arguments, des idées et non pas physique entre les différents protagonistes », a souligné le coordonnateur du CUDIS, indiquant que le Sénégal n’a jamais connu un report de l’élection présidentielle.
Cependant, les religieux ne souhaitent pas être tenus à l’écart dans le programme des vingt candidats à la présidentielle.
« L’espace public sénégalais devient de plus en plus l’objet d’un travail de capture de la part de nombreux groupes qui s’y affichent de manière plus ou moins bruyante avec des projets de re-façonnage de celui-ci selon leurs desseins propres. Cette conjoncture inédite particulièrement renforcée par l’élargissement de l’espace médiatique et la circulation mondialisée des idéologies extrémistes pose des défis importants tant à la communauté universitaire qu’aux décideurs politiques et autres acteurs de la société civile », a expliqué Cheikh Ahmed Tidiane Sy.
« Étant donné le poids que représentent le religieux et les risques que présentent tous ces enjeux, la proposition du CUDIS est de mettre en place un ministère de poids chargé des affaires religieuses et un Conseil consultatif islamique, pour aider à encadrer la nation et prévenir les conflits moraux, politiques, sociaux et religieux », a –t-il déclaré.
Maderpost/ SGS stagiaire