Le Collectif des organisations de la société civile pour les élections (COSCE) a appelé, lundi à Dakar, les acteurs politiques à l’apaisement afin de préserver la démocratie, la paix et la cohésion sociale.
COSCE – « Le COSCE appelle à l’apaisement et interpelle les acteurs politiques au sens de responsabilité pour préserver la démocratie, la paix et la cohésion sociale », a lancé Alassane Seck, président de la ligue sénégalaise des droits humains.
M. Seck lisait la déclaration du collectif des organisations de la société civile sur la situation politique au Sénégal à l’occasion d’un point de presse en présence du président du COSCE, Babacar Gueye.
Il a fait part de « l’engagement » du COSCE à « lutter pour la préservation des acquis démocratique », demandant aux acteurs « de mettre un terme à toute tentative de restrictions de l’espace civique et des libertés ».
Le COSCE exhorte les acteurs politiques « à se retrouver au tour d’une table pour renouer le fil du dialogue afin de créer les conditions d’une présidentielles crédible et apaisée en 2024 », a dit Alassane Seck.
Concernant le procès pour diffamation opposant le ministre du Tourisme et des loisirs Mame Mbaye Niang au leader du Pastef, Ousmane Sonko, le collectif a rappelé à l’Etat du Sénégal son rôle de garant de l’équilibre et l’impartialité dans ce dossier judiciaire.
Le COSCE a cependant condamné « avec fermeté le traitement que les forces de l’ordre ont fait subir à Ousmane Sonko en marge de ce procès », estimant que « cette violence est d’autant incompréhensible et inacceptable que ces dernières n’avaient ni mandat d’emmener ni mandat d’arrêt » contre l’opposant.
Le collectif des organisations de la société civile a aussi fustigé « les appels à la violence d’où qu’ils viennent » et condamné « les dégradations de biens d’autrui occasionnées par les récentes manifestations ».
Dans ce contexte politique sous tension, le collectif a souligné l’importance « d’avoir un Etat juste et une institution judiciaire impartiale », estimant que « cette condition est essentielle au rétablissement de la confiance entre la justice et les justiciables mais aussi au maintien de l’Etat droit, de la démocratie et du vivre ensemble entre les sénégalais ».
Maderpost / Aps