L’Association « Cinéma rek », initiatrice du festival de court métrage dénommé ’’Dakar court’’ dont la troisième édition a démarré, lundi, demande à l’Etat une subvention annuelle pour pouvoir mener à bien ses activités.
CINEMA – « L’Association cinéma rek demande au ministère de la Culture une subvention annuelle pour permettre à l’équipe de continuer le travail partout au Sénégal », a plaidé son président, le réalisateur Moly Kane »
Il s’exprimait lors du lancement du festival « Dakar court » en présence du secrétaire général du ministère de la Culture et de la Communication Habib Léon Ndiaye venu représenter le ministre.
« Cinéma rek » « travaille sans relâche pour faire naitre une véritable politique du court métrage en défendant la création et aussi consolide et multiplie la mise en place des cinéclubs un peu partout au Sénégal », a t-il expliqué.
L’association s’active aussi dans le renforcement de la formation des jeunes talents pour promouvoir et faire émerger des auteurs africains s’activant dans les métiers du cinéma.
« Pour toutes ces actions, il faut un soutien, le travail abattu est énorme et avec des moyens limités, cela ne peut pas durer. L’association cinéma rek demande au ministère de la Culture une subvention annuelle pour permettre à l’équipe de continuer le travail partout au Sénégal », a déclaré Moly Kane.
« Si nous voulons que le festival Dakar court porté depuis trois ans par l’association « cinéma rek » soit une référence au niveau du monde du cinéma, il est fondamental, qu’il soit doté d’équipements et de moyens financiers », a soutenu le réalisateur.
L’association « Cinéma rek » a salué les efforts du Sénégal à travers le Fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuelle (FOPICA) et la direction de la cinématographie.
« Nous voulons que le court métrage ait une place pour que les jeunes fassent des productions, nous voulons un autre regard pour la production des films courts dans le FOPICA », a dit M. Kane qui reconnait les difficultés rencontrées par l’équipe d’organisation pour mener cette troisième édition.
Il a appelé les Sénégalais et Français à travailler main dans la main pour que la coopération culturelle soit une référence à l’avenir.
Habib Léon Ndiaye a salué l’engagement des initiateurs de Dakar court qui reflète, selon lui, le dynamisme constant de la jeune création cinématographique. « Le plan de relance demandé par le président Macky Sall est en cours de finalisation et le cinéma y figure en bonne place », a t-il dit.
Pour le Secrétaire général, « le court métrage est considéré au Sénégal comme un produit en pleine expansion et pouvant participer grandement à la relance de l’industrie cinématographique ainsi à l’économie ».
L’ambassadeur de la France au Sénégal, Philippe Laliot a pour sa part estimé que cette troisième édition de Dakar court est « hors norme ».
« C’est une édition hors norme avec la pandémie du Covid-19 qui frappe le monde de la culture. Je salue la résilience, l’énergie, la force de dévouement totale de tous ceux qui ont rendu possible ce rendez-vous. Hors norme par son format, car il s’ouvre au monde avec une présentielle et un format en ligne », a fait part le diplomate français.
L’édition est aussi « hors norme » estime M. Laliot en référence à son président de jury le cinéaste malien Souleymane Cissé, double étalon d’or au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), le premier africain à recevoir en 1987 le prix spécial du jury au festival de Cannes en France.
Il a par ailleurs salué les sujets « essentiels dont l’acuité est renforcée par la crise actuelle » et qui seront abordés durant toute la semaine jusqu’à la clôture du festival samedi prochain.
Outre les douze films en compétition en provenance de différents pays du monde, des tables rondes sur l’archivage numérique, la vidéo à la demande, les enjeux de la coproduction internationale seront organisées durant toute la semaine.
Maderpost / APS