Suite à l’agression de Monsieur Ibrahima SARR, représentant du personnel au Conseil d’Administration, L’ADEP témoigne toute sa compassion et sa solidarité
POSTE FINANCES – Ce Mardi 14 décembre 2021, nous avons appris la réunion du Conseil d’Administration de Postefinances qui aurait délibéré sur la situation de la direction générale de cette entreprise, filiale de La Poste. Il en ressortirait, entre autres décisions, le limogeage du Directeur général Saliou FEDIOR et son remplacement par un intérimaire.
Cette décision, quoi qu’improbable dans ce contexte où une procédure judiciaire est engagée par le Directeur général sortant sur un présumé détournement de deniers publics à l’Agence Malick Sy et au Centre Financier de Dakar, constitue une régularisation de la note de service du PCA de Postefinances et qui a été jugée irrégulière.
L’ADEP réitère, comme indiqué dans son communiqué du 02 décembre 2021, son attachement au respect de la légalité conformément aux textes qui régissent l’organisation et le fonctionnement de Postefinances. En outre, elle félicite le Directeur général Saliou FEDIOR pour sa foi aux principes de transparence et de la bonne gouvernance. L’ADEP nourrit l’espoir que le dossier, déjà instruit, soit édifié et que les éventuels coupables soient jugés et les sommes mises en cause recouvrées.
Au demeurant, à la fin de la réunion du Conseil d’Administration, aux environs de 22h, Monsieur Ibrahima SARR a été agressé physiquement par une bande au 4ème étage de l’Immeuble de la Direction générale de La Poste. Cela se serait passé sous les yeux des administrateurs encore présents, dont Monsieur Abdoulaye Baldé, Directeur Général du Groupe La Poste.
Pour rappel, Monsieur SARR est le représentant des travailleurs au sein des différents Conseil d’Administration du Groupe. Cette confiance de ses collègues a été maintes fois renouvelée lors de scrutins. Ce qui s’est passé est d’une extrême gravité.
D’abord, ce qui est arrivé à M. SARR l’a été dans le cadre de l’exercice d’un mandat que lui ont assigné des milliers d’employés de La Poste. Ensuite, ceux qui en sont les auteurs n’ont même pas jugé nécessaire de se cacher et ont agi devant de hauts responsables dépositaires de la charge publique et sous les vidéos de surveillance.
Enfin, cela serait l’œuvre d’employés formellement identifiés dans l’enceinte même de l’entreprise. Cette violence physique insolente est à bannir et à condamner partout où elle se passe, en particulier en milieu professionnel. La Poste est une société nationale qui, au vu de ses difficultés financières récurrentes et de la perte progressive de ses parts de marché, a plus besoin de synergies positives que d’étalage de muscles ou d’exposition frénétique et ostentatoire de force physique.
La Poste n’est pas une arène nationale et les travailleurs que nous sommes ne devons nullement accepter qu’elle soit transformée ainsi. De ce fait, l’ADEP dénonce vigoureusement cette violence ignoble, irresponsable, inconsciente et injustifiée. Elle invite la Direction générale à prendre les sanctions professionnelles qui siéent pour ne pas faire planer un soupçon de promotion de l’impunité dans notre milieu de travail. Cela pourrait être source de règlements de compte et d’anarchie plus tard.
Au représentant du personnel, Monsieur Ibrahima SARR, l’ADEP témoigne toute sa compassion, sa solidarité et ses vœux de prompt rétablissement. Elle lui suggère d’user de toutes les voies légales pour traduire les auteurs de cette agression en justice. Aux collègues postiers consciencieux et soucieux du devenir de La Poste, l’ADEP lance un appel au respect des libertés individuelles et syndicales et à la mise en commun des efforts collectifs dans l’intérêt exclusif de l’entreprise.
Maderpost / Igfm