« L’étau se resserre autour de Sonko », « Un très long week-end pour le leader des Pastef », « Vérités et zones d’ombres », « La thérapie de Sonko » : les quotidiens commentent les accusations de « viols répétés » et de « menaces de mort » dont le député et opposant Ousmane Sonko est l’objet.
REVUE DE PRESSE – Les faits présumés se seraient déroulés dans un salon de massage situé à Dakar. Adji Sarr, une employée dudit salon, a déposé auprès de la section judiciaire de la Gendarmerie une plainte contre le parlementaire et leader des Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef). Elle déclare avoir été victime de « viols répétés », en plus d’avoir été la cible de « menaces de mort » dont Ousmane Sonko est l’auteur.
« Entre Sonko, la propriétaire du salon de massage et l’accusatrice, chacun prêche pour sa paroisse (…) C’est une affaire rocambolesque aux allures d’un scénario hollywoodien », commente EnQuête, ajoutant qu’il pourrait y avoir « un grand bond » de l’affaire ce lundi, puisque le député a reçu une convocation de la section judiciaire de la Gendarmerie.
Mais « Ousmane Sonko refuse de déférer » à la convocation, selon Sud Quotidien et d’autres journaux qui citent l’intéressé, un inspecteur des impôts et domaines radié de la fonction publique en 2016 par Macky Sall, contre lequel il mène une virulente opposition.
Selon Sud Quotidien, M. Sonko invoque « l’impossibilité » pour les autorités judiciaires de convoquer un député en exercice « sans lever son immunité parlementaire » au préalable.
Le Quotidien évoque « la thérapie » du député, qui consiste à accuser le président de la République, le ministre de l’Intérieur et le procureur de la République d’avoir préparé « un complot » à son encontre.
« Je n’y déférerai pas tant qu’on ne lève pas mon immunité », a-t-il juré, selon Le Quotidien, en parlant de la convocation qui lui a été envoyée.
« Le très long week-end du leader des Pastef », écrit le journal Les Echos, ajoutant que « Ousmane Sonko a passé tout son temps », samedi et dimanche, « à préparer sa défense, avec six avocats ». « Le leader des Pastef s’est-il jeté dans la gueule du loup ? » s’interroge-t-il.
Sonko déclare, selon Vox Populi, que « la Gendarmerie n’a pas les prérogatives pour convoquer un député sans passer par l’Assemblée [nationale] ».
« L’Assemblée nationale attend la saisine du procureur » pour lever son immunité parlementaire, affirme Kritik’, estimant que cette affaire judiciaire pourrait octroyer un « ticket pour la prison » ou un « quitus pour le palais » de la République à l’ancien fonctionnaire de l’administration fiscale.
« Ousmane Sonko parle d’une cabale politique », rapporte WalfQuotidien, qui passe à la loupe « le couple infernal » du sexe et de la politique.
« Le couple sexe-politique est aussi vieux que la politique elle-même », commente-t-il, ajoutant que « le sexe (…) est utilisé comme arme de séduction, voire de destruction massive ».
« La scène politique sénégalaise n’échappe pas à la règle », poursuit WalfQuotidien, rappelant plusieurs scandales sexuels dans lesquels des hommes politiques sont mis en cause.
C’est d’ « une salle affaire » qu’il s’agit, affirme L’As, selon lequel « cette accusation de viol (…) cristallise de fortes oppositions qui peuvent avoir des conséquences désastreuses pour le pays ».
L’Observateur évoque « le silence bruyant du pouvoir ». « Aucune voix ne s’est levée, au sein de la majorité présidentielle, pour commenter l’affaire. Un silence bruyant », fait-il remarquer.
Maderpost / APS