L’Otan continuant à avancer à l’est et se rapprochant toujours plus des frontières de la Russie, la possibilité d’une confrontation militaire revient en Europe et “les intérêts fondamentaux” de la sécurité russe sont concernés, a constaté Sergueï Lavrov au Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’OSCE, à Stockholm.
RUSSIE – Le spectre d’une confrontation militaire semble revenir en Europe, a déclaré ce 2 décembre Sergueï Lavrov au Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’OSCE, à Stockholm.
“L’architecture de stabilité stratégique s’effondre rapidement, l’Otan refuse un examen constructif de nos propositions visant à désamorcer les tensions et prévenir des accidents dangereux. Au contraire, l’infrastructure militaire de l’Alliance se rapproche des frontières russes […] Le scénario cauchemardesque d’une confrontation militaire revient”, a-t-il indiqué.
Il a noté dans ce contexte que “des missiles américains de moyenne portée étaient sur le point de faire leur apparition sur le territoire européen”.
Une “aventure” aux “conséquences désastreuses”
Les tentatives de l’Otan de faire des pays voisins de la Russie une tête de pont en cas de confrontation avec Moscou sont inadmissibles, a poursuivi Sergueï Lavrov.
“Je veux être très clair: la transformation de nos voisins en tête de pont lors d’une confrontation avec la Russie, le déploiement des forces de l’Otan à proximité immédiate des secteurs stratégiquement importants pour notre sécurité est absolument inacceptable”, a-t-il souligné.
Il a constaté que la décision prise au sommet de l’Otan à Bucarest en 2008, selon laquelle la Géorgie et l’Ukraine deviendraient membres de l’Alliance, a posé “une bombe dans les fondations de la sécurité européenne”.
“Une fois, en août 2008, elle a explosé, lorsque, plein d’euphorie face aux perspectives, [le Président géorgien Mikhaïl] Saakachvili s’est lancé dans une aventure qui a eu des conséquences désastreuses pour la Géorgie et qui a placé la situation en matière de sécurité en Europe au bord d’une ligne dangereuse. Ceux qui ressassent les thèses apprises à Bucarest et répètent que des pays tiers n’ont pas le droit de faire connaître leur position sur la question de l’élargissement de l’Otan jouent avec le feu”, a noté Sergueï Lavrov.
“Nous ne voulons pas de conflit”
En effet, la progression ultérieure de l’Otan à l’est concernera les intérêts fondamentaux de la sécurité russe, a poursuivi le chef de la diplomatie russe.
Maderpost / Sputnik