‘’Le sacre d’un crack’’, ‘’Mbougar, le formidable’’, ‘’Le fabuleux destin de Mohamed Mbougar Sarr’’, ‘’Mbougar à jamais le premier’’, ‘’Mbougar au firmament’’, etc. Les quotidiens rendent honneur au romancier sénégalais, auquel a été attribué le Goncourt, le plus prestigieux prix de la littéraire d’expression française.
REVUE DE PRESSE – Réunis mercredi à Paris, les membres du jury du Goncourt ont voté en majorité pour l’écrivain âgé de 31 ans, premier écrivain d’Afrique subsaharienne à remporter cette distinction, depuis sa création en 1903, pour son roman ‘’La plus secrète mémoire des hommes’’ (462 pages), publié par les éditeurs Philippe Rey (France) et Jimsaan (Sénégal).
‘’Mohamed Mbougar Sarr, la sensation littéraire de l’année’’, titre Le Soleil.
C’est un roman ‘’foisonnant et passionnant (…), d’une inventivité narrative sans cesse renouvelée’’, qui a valu à Sarr cette prestigieuse distinction, selon le même journal.
‘’La plus secrète mémoire’’ est ‘’un dosage réussi entre créativité artistique et réflexion sur la littérature’’, ajoute Le Soleil.
‘’Une consécration pour un auteur noir, qui survient cent ans après celle de (…) René Maran, qui fut le premier noir à obtenir le prix Goncourt pour son roman ‘Batouala’’’, souligne L’As.
‘’Le Sénégal des lettres est à l’honneur !’’ s’exclame L’info. Il fait ensuite, de l’ouvrage récompensé, ce commentaire : ‘’Une leçon de vie. Des mots qui sonnent comme une négation du défaitisme, de la paresse. Un refus de la fatalité.’’
Dans Sud Quotidien, le poète sénégalais Amadou Lamine Sall, lauréat des grands prix de l’Académie française, rend hommage au romancier qui a ‘’rehaussé et [son] pays et les écrivains de [son] pays’’, en plus d’avoir ‘’gagné non pour tous, mais pour les meilleurs, ceux qui travaillent et se respectent en prenant le temps de bien travailler’’.
‘’Il est bon de parler et de chanter Mohamed Mbougar Sarr, mais le plus important est d’aller le lire et de garder ainsi en mémoire, comme une récitation d’école, ce qu’il a dit et conté. L’œuvre parle plus que l’écrivain’’, recommande Sall à ses compatriotes.
‘’Je le savais capable d’un tel exploit’’
‘’Le jeune homme, fils d’un médecin, originaire de Diourbel, offre pour la première fois à l’Afrique subsaharienne cette distinction, qui est la plus ancienne et la plus prestigieuse de l’univers littéraire français’’, tient à souligner EnQuête.
‘’Le récit de Sarr est bâti sur une construction narrative qui enchevêtre une succession de récits et dans des formats divers (…) La marque du grand écrivain, style ambitieux en termes de construction, émotivité à fleur de peau, mais rigueur aussi dans la fidélité aux exigences littéraires’’, analyse le même journal.
EnQuête estime que ‘’ce livre fait aussi incontournablement honneur à l’école sénégalaise, dont Mohamed Mbougar Sarr est le produit, et constitue en soi un hommage aux lettres et à l’édition sénégalaises’’.
WalfQuotidien se met d’accord avec EnQuête : ‘’La consécration du jeune romancier sénégalais est le symbole de la bonne qualité du système éducatif sénégalais.’’
Il rappelle que le lauréat, avant de faire ses études supérieures en France, a reçu le prix du meilleur élève des classes de terminale, au Concours général sénégalais, en 2009.
‘’Je le savais capable d’un tel exploit’’, rapporte L’Observateur, citant le père de Mohamed Mbougar Sarr.
Dans le même journal, Alioune Badara Bèye, président de l’Association des écrivains sénégalais et de la Fédération internationale des écrivains de langue française, estime que le talent littéraire de Sarr n’a rien d’exceptionnel au Sénégal. ‘’Les écrivains talentueux, au Sénégal, il y en a plusieurs, chez les jeunes comme chez les plus âgés’’, a-t-il commenté.
‘’C’est la consécration d’une carrière encore jeune’’, commente Le Quotidien, rappelant que le romancier a remporté d’autres distinctions : le prix Stephen-Hessel pour sa nouvelle ‘’La Cale’’ en 2014, le prix Ahmadou-Kourouma en 2015 pour le roman ‘’Terre ceinte’’, le grand prix du roman métis et le prix littéraire du Monde pour ‘’Silence du chœur’’, en 2018, et le prix Transfuge, cette année, pour ‘’La plus secrète mémoire des hommes’’.
Maderpost / Aps