Les quotidiens se sont surtout intéressés aux sujets politiques et au sommet franco-africain sur la relance des économies africaines victimes des effets de la pandémie de Covid-19.
REVUE DE PRESSE – Tribune révèle des « négociations menées dans la grande discrétion » par l’APR, le parti de Macky Sall, et Rewmi, celui d’Idrissa Seck, en vue de la création d’ « un grand parti ». Il s’agira d’une « fusion » des deux formations politiques de la majorité présidentielle, selon le journal.
Libération et Kritik’ consacrent leur une au refus du parquet de Dakar de remettre son passeport au député et opposant Ousmane Sonko, qui est invité à une réunion prévue à Lomé, la capitale du Togo, sur l’eco, la monnaie qu’envisage de créer la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest.
« Le parquet s’est opposé (…) à la demande de sortie du territoire national d’Ousmane Sonko », écrit Libération.
Sonko est inculpé et placé sous contrôle judiciaire, depuis mars dernier, après qu’il a été accusé de « viols répétés » et de « menaces de mort » par une jeune femme.
Le fait de réclamer son passeport sous le prétexte d’une réunion sur la monnaie ouest-africaine relève d’une « stratégie » dont la finalité, pour ses avocats, est d’inverser une certaine « tendance en faveur d’Ousmane Sonko », commente Kritik’.
« Mais (…) le parquet ne se laissera pas prendre dans une entourloupe de la défense » du député, affirme le même journal, selon lequel les autorités judiciaires doivent répondre, dans un délai de quatre jours à compter du lundi 17 mai, à la demande de l’opposant et de ses avocats.
Sud Quotidien s’est intéressé aux querelles par médias interposés entre l’APR et l’opposition, à la suite de la mise en garde faite par l’historien Abdoulaye Bathily contre « un risque réel [de conduire] le pays vers l’inconnu et le chaos ».
Cet avertissement a valu à M. Bathily, un des alliés qui ont fait élire Macky Sall en 2012, des critiques acerbes venant de l’APR.
« Abdoulaye Bathily (…) est une voix très audible. Une voix qu’on entend très rarement. Mais quand elle s’élève, ça fait énormément de bruit », a expliqué un analyste politique à Sud Quotidien, ajoutant qu’une mise en garde de l’universitaire « peut faire peur » en raison du « rôle qu’il a joué dans la première et la deuxième alternance » au Sénégal.
L’Observateur évoque l’immobilisme des autorités judiciaires sur les enquêtes annoncées en avril pour identifier les auteurs des violentes manifestations survenues en mars à la suite de l’arrestation d’Ousmane Sonko.
Il rappelle que le ministre des Forces armées, Sidiki Kaba, avait annoncé, début avril, la création d’une « commission d’enquête indépendante et impartiale » chargée de mener les enquêtes.
Kaba « s’en était pris avec la rigueur (…) des hommes de l’armée dont il a en charge le département ministériel », mais « les choses semblent au point mort », constate le journal.
« Aucun acte concret pour permettre aux Sénégalais de comprendre » le mutisme de l’Etat n’a été posé, « même si aucune date n’avait été indiquée pour la mise en place et le démarrage des activités de la commission », fait remarquer L’Observateur.
L’As annonce « une tournée économique » du chef de l’Etat prévue du 28 au 31 mai, dans le monde rural. Mais le but de la visite présidentielle est politique, si l’on en juge par la finalité qu’en donne le journal. « Le locataire du Palais (…) veut évaluer sa cote de popularité dans le monde rural », écrit-il.
WalfQuotidien affirme que le président français, Emmanuel Macron, « a (…) tressé des lauriers au chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall », lors du sommet de Paris sur le financement des économies africaines affectées par la pandémie de Covid-19.
« Macky Sall voit ainsi son leadership consacré, concernant la question de la dette dont il a fait son cheval de bataille depuis le déclenchement de la crise sanitaire », commente WalfQuotidien.
Le Soleil énumère les promesses du sommet de Paris.
« Dans sa déclaration finale, le sommet de Paris sur le financement des économies africaines a proposé une série d’actions reposant sur deux piliers. Il s’agit, d’une part, de répondre aux besoins de financement pour promouvoir une relance rapide, durable et inclusive, et d’autre part, de soutenir une croissance à long terme, stimulée par un secteur privé et un entrepreneuriat dynamiques », rapporte le journal.
Le Témoin Quotidien relaye les « réactions contrastées » à ce sommet de trois spécialistes dont Abdourahmane Sarr, un ancien fonctionnaire sénégalais du Fonds monétaire international.
Le journal évoque, sur la base des entretiens avec les experts, une « levée de boucliers contre les propositions de Macky Sall ». A Paris, le président sénégalais a réitéré son appel à une réforme de la gouvernance financière mondiale et a fait d’autres propositions.
Le Quotidien révèle des « tensions » survenues à la frontière entre le Sénégal et la Gambie. Des « tensions » liées au trafic de bois.
« Le trafic de bois empoisonne les relations entre le Sénégal et la Gambie », écrit-il, décrivant une « scène invraisemblable », une course-poursuite survenue près de Diouloulou (sud) entre agents des eaux et forêts sénégalais et trafiquants de bois venus de la Gambie.
Maderpost / Aps