La mise en service prévue ce lundi du Train express régional (TER) est le sujet le plus commenté par les quotidiens, lesquels manifestent aussi un intérêt pour la proposition de loi en vue de la criminalisation de l’homosexualité au Sénégal.
REVUE DE PRESSE – Le Sénégal ouvre une nouvelle ère de son histoire ferroviaire moderne, avec le démarrage de l’‘’exploitation commerciale’’ du TER, cinq ans après le lancement de ses travaux.
Le Train express régional, l’un des projets phares du Plan Sénégal émergent, doit relier le centre-ville de Dakar à l’aéroport international Blaise-Diagne (AIBD), situé à 57 km de la capitale, en quarante-cinq minutes.
La construction de ce moyen de transport comprend deux phases : la première va de la gare de Dakar à Diamniadio (36 km), la seconde phase ira de Diamniadio à l’AIBD.
Son coût s’élève à 780 milliards de francs CFA, un montant n’incluant pas les taxes et les frais douaniers, selon l’APIX, l’Agence gouvernementale chargée des grands travaux de l’Etat et des investissements.
Soixante-seize (76) milliards de ce montant ont été affectés à la libération des emprises, et 10 milliards à des projets sociaux liés à la construction de l’ouvrage.
‘’Le TER est le fruit d’un montage financier innovant’’, écrit Le Soleil.
La Banque islamique de développement (197 milliards de francs CFA), la Banque africaine de développement (120 milliards), l’Agence française de développement (65 milliards), France Total (196,6 milliards), la Banque publique d’investissement, qui est un organisme français (13 milliards), et le Trésor public sénégalais ont contribué à son financement, détaille le journal.
Les tarifs vont varier entre 500 et 2.500 francs CFA, indique Le Soleil, ajoutant que le transport sera gratuit pour les passagers pour les quinze premiers jours.
Le train est mis en service ‘’après moult polémiques et zones d’ombre’’, concernant son coût et la date de son inauguration, rappelle Vox Populi.
‘’Un train, mille attentes’’, titre Sud Quotidien.
‘’Une procédure d’indemnisation inachevée’’, ‘’des ponts et des tunnels inadaptés’’, ‘’trois quartiers de Thiaroye emportés par le TER’’, ‘’cinq entreprises sénégalaises impliquées pour 8.500 emplois nationaux’’, détaille-t-il.
L’indemnisation en question concerne les habitants des quartiers situés de part et d’autre de la ligne ferroviaire.
‘’Cette inauguration ne fait pas que des heureux, les impactés titulaires de titres fonciers et de baux attendent toujours le reliquat de leur indemnisation’’, lit-on dans Sud Quotidien.
‘’On chante beaucoup les vertus du TER, les prouesses de nos dirigeants. D’autres s’insurgent contre son coût (…) faramineux. Son inopportunité dans un contexte marqué par des priorités multiples dans bien des domaines vitaux’’, commente L’Info.
L’Observateur constate que du ‘’lancement [des travaux] à sa mise en service, ce 27 décembre 2021, le TER a été l’objet de toutes les polémiques’’.
‘’Les Sénégalais confrontés à des embouteillages monstres et à la cherté du prix du transport vont pouvoir pousser un ouf de soulagement, grâce à ce moyen de transport’’, écrit Le Mandat.
L’As annonce, comme d’autres journaux, que l’Etat du Sénégal a confié l’exploitation du train à la société SETER. En attendant qu’une société nationale prenne le relais.
‘’C’est officiel. Le Train express régional sera mis en service, ce lundi. Une date historique pour le Sénégal, au vu des nombreux reports qui ont jalonné ce projet phare du Plan Sénégal émergent si cher au président Macky Sall’’, affirme Bés Bi Le Jour.
‘’Le sourire d’Alstom’’, ajoute-t-il. Selon le même journal, quelque 4.000 employés français ont pris part à la construction de l’ouvrage en travaillant pour cette entreprise française des transports.
Autre titre en vedette, le groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar (BBY) a rejeté la proposition visant à criminaliser l’homosexualité au Sénégal, selon plusieurs journaux.
‘’Le pouvoir pourra continuer à manger la carotte des bailleurs qui exigent [la] légalisation’’ de l’homosexualité en terre sénégalaise, écrit Tribune.
‘’La position de l’Etat sur le sujet est déjà claire’’, rapporte Source A, citant le président du groupe BBY, Aymérou Gningue.
‘’Les députés du Grand Parti vont voter tout projet de loi pour la criminalisation de l’homosexualité au Sénégal’’, lit-on dans Libération, qui cite le professeur El Hadji Diawara, l’un des leaders de cette formation politique de l’opposition.
‘’La majorité parlementaire renvoie à l’opposition sa patate [chaude]’’, fait remarquer WalfQuotidien.
Le Quotidien, citant Aymérou Gningue, note que ‘’la loi en vigueur est sans équivoque’’.
Cette loi ‘’ne prévoit pas le délit d’homosexualité’’, argue le député Alioune Souaré.
La loi sénégalaise, rappelle-t-il, punit tout ‘’acte contre nature’’, sans à proprement parler d’homosexualité.
Maderpost / Aps