Les naufrages successifs de bateaux de migrants au large de la Grèce, qui ont fait au moins 22 morts cette semaine, ont une fois de plus mis en lumière les dangers de la traversée de la Méditerranée vers l’Europe.
MIGRATION – Plus de 3 000 migrants tentant de rejoindre l’Europe sont morts en mer l’année dernière, deux fois plus qu’en 2020, selon l’ONU qui veut des « alternatives » à ces fuites désespérées et dangereuses.
« Nous savons que les conditions météorologiques étaient assez défavorables dans la région. Malheureusement, c’est un crève-cœur de voir une nouvelle tragédie en mer et la perte de tant de vies.
Il faut donc vraiment une action concertée pour remédier à la situation des personnes qui recourent à ces voyages très dangereux et risqués en l’absence de voies alternatives suffisantes pour assurer leur sécurité », explique Shabia Mantoo, porte-parole du HCR.
Selon le Haut-commissariat aux réfugiés, un voyage en mer depuis les États côtiers d’Afrique de l’Ouest, tels que le Sénégal, la Mauritanie, ou les îles Canaries, est long et périlleux et peut durer jusqu’à 10 jours.
La Méditerranée est la route de migration la plus meurtrière au monde, avec plus de 17.000 morts et disparitions depuis 2014
Shabia Mantoo, porte-parole du HCR, reste préoccupée, malgré une baisse significative de la présence de ces embarcations en mer :”Donc, la tendance depuis 2015 est à la baisse. Cela dit, les voyages deviennent plus dangereux. Nous voyons le nombre de morts augmenter. En 2021, malgré 120 000 arrivées, plus de 3 200 personnes ont été déclarées mortes ou disparues sur ces routes et lors de ces voyages. Ces voyages sont donc de plus en plus meurtriers. ….”
Le HCR assure que les voies terrestres peuvent se révéler être tout aussi dangereuses pour les migrants. Ils sont souvent victimes de nombreuses violations des droits de l’homme, tels que violences sexuelles ou encore esclavage.
Maderpost / Africanews / Dalia Hassan et Afp