Dans la déclaration lue par Ibrahima Lissa Faye, le président de l’Association des professionnels de la presse en ligne (Appel), à la fin de sa marche organisée ce vendredi après-midi, la Coordination des associations de presse (Cap) exige « encore une fois » la libération « immédiate » et « inconditionnelle » de Pape Alé Niang. Les journalistes, martelant que leur confrère est « emprisonné dans l’exercice normal de ses fonctions », ont tenu à rappeler au gouvernement du Sénégal que « la liberté de presse n’est ni négociable, ni à marchander. »
MARCHE LIBERATION PAN – Le patron du site d’information Dakar Matin est poursuivi pour divulgation d’informations de nature à nuire à la défense nationale, recel de documents administratifs et militaires et diffusion de fausses nouvelles. Pour sa libération, la Cap a fini de dérouler son premier plan d’action décliné en 22 points, entamé le vendredi dernier et bouclé ce 18 novembre. Un nouveau plan d’actions est prévu.
« LA LIBERTÉ DE LA PRESSE EST AUJOURD’HUI EN DANGER » (Seydi Gassama)
La marche organisée, ce vendredi, par la Coordination des associations de presse (CAP) a vu la participation des acteurs de la société civile, des défenseurs des droits de l’homme, et bien sûr des acteurs des médias. Présent à cette occasion, Seydi Gassama de Amnesty International indique que la liberté de la presse est aujourd’hui en danger. « Outre la liberté de la presse, le droit du citoyen à l’information est également en danger. Et si ces deux libertés sont en danger dans une démocratie, chacun de nous doit se lever. Parce que sans ces droits, il n’y a plus de démocratie », a-t-il dit pour justifier sa présence à cette marche pacifique.
« Cette marche est un combat pour exiger le respect des libertés des journalistes. Et ce combat, nous comptons le continuer jusqu’à la libération de Pape Alé Niang. On doit aussi tout faire pour qu’aucun journaliste ne soit emprisonné. Parce que le journaliste informe les citoyens qui, à leur tour, demandent des comptes au pouvoir public. La corruption, l’enrichissement illicite, le détournement, etc., c’est une presse indépendante qui peut les dénoncer. Si on n’a pas cette presse, mais personne ne peut savoir ce qui se passe. On doit donc protéger les journalistes », a-t-il déclaré.
Interpelé sur le fait que le président de la République avait dit que dans son magistère qu’aucun journaliste ne serait emprisonné, Seydi Gassama estime que le chef de l’Etat a encore fait du « Wax Waxet ».
« Non seulement il avait dit qu’il ne fera pas un troisième mandat mais aussi, il avait dit que durant son magistère aucun journaliste n’ira en prison. Il a dit beaucoup de choses qu’il n’a pas respectées. C’est pourquoi nous les citoyens, à chaque fois que la liberté est en danger, nous devons nous lever comme un seul homme pour la défendre », conclut-il.
Maderpost / Emedia