La Conférence des Parties (COP) destinée à atténuer les effets néfastes du changement climatique à travers le monde, vient de tirer ses rideaux dans la capitale azerbaïdjanaise. Bakou, l’hôte de cette 29ème rencontre internationale du genre, n’a pas manqué de livrer certains de ses secrets à l’endroit de quelques-uns parmi les 40.000 participants.
BAKOU – En marge de la COP, l’Azerbaïdjan, pays plutôt méconnu a, à coup sûr, bénéficié d’une bouffée d’oxygène médiatique. Deux semaines durant, il a fièrement trôné à la tête de l’actualité mondiale.
En effet, occasion ne pouvait s’avérer meilleure aux yeux d’un de nos nombreux compatriotes présents sur place et piqué par une curiosité particulière car bien sénégalaise.
Préférant garder l’anonymat, il (un homme tout de même) nous parle avec passion et à cœur ouvert, de ce pays dont l’accession à la souveraineté internationale remonte à 33 ans.
Oui, votre vue ne souffre d’aucune anomalie. Ici, il est bel et bien question de 33 saisons seulement, pour parler à l’africaine.
Étant un des États de la défunte U.R.S.S., l’Azerbaïdjan n’a eu droit à son indépendance qu’en 1991, à la faveur de la fameuse chute du mur de Berlin intervenue deux ans plus tôt.
L’islam est, de loin, la religion adoptée par la masse pour avoir capté plus de 85% de ses 11 millions d’habitants inégalement répartis sur une superficie de 86.600 km2.
L’azéri est la langue qui y détient le nombre-record de locuteurs en se tapant les 90, 6% du total des azerbaïdjanais.
Le pays est limité au nord par une Russie actuellement comparable à un volcan entré en pleine ébullition, au nord-ouest par la Géorgie, à l’ouest par l’Arménie, au sud par le bouillonnant Iran et à l’est par la mer Caspienne.
Voilà pour ce qui est du décor géographique.
Mais pour qui creuse, il se rendrait vite compte que nos amis azerbaïdjanais ne sont pas pressés de se voir alignés au premier rang des bons élèves de la démocratie, démocratie entendue au sens occidental du terme.
Au plan politique, l’actuel président IIham Aliyeh dirige le pays depuis le 31 octobre 2003 à la suite du désistement de son père (biologique si vous permettez) pour cause de maladie.
Attention! Ça sent la monarchie, avertit la communauté occidentale…pardon… la communauté internationale.
A ce propos, il y a une sorte de consensus national disons tacite.
Pour ce pays, au passage culturelle très proche de la Turquie, la démocratie, telle que conçue par un camp qui se veut dominant, n’est tout simplement pas de nature à faire leur affaire.
Les dirigeants actuels du pays hôte de la 29ème COP ont fait en sorte que ses habitants arrivent à bien vivre. Ce qui est loin d’être évident en ces temps qui courent.
Jugez-en vous-même!
En Azerbaïdjan, le taux de chômage avoisine un pourcentage qui frôle le ridicule tandis que les salaires restent à un niveau légèrement au-dessus du respectable.
Le maintien du président est passé par plusieurs élections “teintées de maintes irrégularités“, à en croire l’Occident.
Lequel Occident, excusez la répétition, autant le dire sans tergiverser, peine à rallier l’oreille attentive de l’opinion publique azerbaïdjanaise tant convoitée.
Celle-ci, décidément, s’accommode pas mal de la politique publique mise en place, garante de sa stabilité sociale et de ses spécificités musulmane, Caucase et eurasiatique.
Affaire donc â suivre!
Maderpost