La Fédération des syndicats de la santé (F2S) s’est prononcée sur la situation syndicale qui connait quelques remous ces derniers mois surtout avec les travailleurs des collectivités territoriales. A cet effet, elle a constaté avec regret l’état d’inertie et le manque de réactivité dans les préoccupations des travailleurs de la santé pour l’exécution et la matérialisation des accords déjà signés. Dans un communiqué qui est parvenu hier, lundi 1er juillet, la F2s a annoncé le ralliement du Syndicat unique et démocratique des travailleurs municipaux section santé.
F2S – La Fédération des syndicats de la santé (F2S) se bonifie avec le Syndicat unique et Démocratique des travailleurs municipaux, section santé (Sudtm). L’information est donnée par la F2S dans son communiqué analysant la situation syndicale du pays. Selon les camarades de Cheikh Seck, porte-parole de ladite entité, la fédération constate avec regret l’état d’inertie et le manque de réactivité dans les préoccupations des travailleurs de la santé pour l’exécution et la matérialisation des accords déjà signés. « Malheureusement comme le Ministre actuel a choisi de s’appuyer sur les mêmes personnes qui ont toujours constitué des obstacles pour l’épanouissement des agents de la santé et de l’action sociale, il n’y a point de surprise sur la situation actuelle. Une situation qui est d’autant plus inquiétante à cause de la rupture tant attendue et tant vantée par les nouvelles autorités », se désole la source.
Pour la F2s, les revendications posées sur la table ne sont pas nouvelles et ont déjà fait l’objet d’accords. « Leurs applications ne nécessitent pas de moyens énormes mais une simple volonté politique », fait savoir le communiqué. Et d’ajouter : « Depuis la dernière rencontre de la revue annuelle conjointe, aucune réunion n’a vu la participation des syndicats de la F2S. Pourtant, c’est le Ministre même qui nous parlait de transparence et de démarche inclusive ».
Les points nécessitant une réponse rapide pour la F2S n’ont jamais fait l’objet de monitoring dont la généralisation de l’indemnité de logement a tous les agents de la santé sans discrimination aucune. Parmi les griefs, on relève également l’audit du personnel et de la masse salariale, le recrutement du personnel dans la fonction publique, la révision des textes réglementaires et législatifs dans la santé, la gestion démocratique du personnel par la convocation régulière des commissions, la mise en compétition des postes de directions, un système d’inspection et de contrôle interne, avec des corps de contrôles. Il en es de dême de la finalisation du processus de reclassement ou intégration des infirmiers d’Etat, sages-femmes d’Etat à leurs nouvelles hiérarchie B1 et A2, du reversement des aides sociaux dans le corps des assistants sociaux, de la facilitation à l’ accès au concours professionnel pour les assistants infirmiers d’ État afin les baliser un plan de carrière; ce qui est valable pour les auxiliaires assainissement, les préparateurs en pharmacie et techniciens en laboratoire et prothèses dentaires entre autres.
Le cas des collectivités territoriales, une urgence
La situation dans les collectivités territoriales préoccupe plusieurs syndicats. Selon la F2S, contrairement à l’idée qui est véhiculée, les travailleurs des collectivités territoriales n’ont jamais refusé la table de négociation. « Ils disposent même de solutions de sortie de crise.
A la suite du recensement des agents des collectivités territoriales, il a été certes constaté un effectif de 16 000 agents mais seuls 8 à 9000 seulement sont certifiés par le Centre national de la fonction publique locale et de la formation. Or, le montant qui est annoncé de 21 Milliards et qui semble faire peur couvre toute l’année et concerne les 16 000 agents. Aujourd’hui, force est de constater que l’Etat n’a besoin que de moins de 2 milliards par mois pour régler le problème. C’est pourquoi nous appelons les autorités à ouvrir le dialogue pour trouver des solutions », a annoncé la F2S.
Les pensionnaires de cette fédération n’excluent pas d’aller en mouvement si leur droit est toujours « menacé ». Ainsi, elle a annoncé un plan d’action allant d’une rétention d’information qui reste toujours en vigueur, à un boycott de toutes les supervisions opérationnelles ou nationales et qui peut aussi conduire à une assemblée générale de mobilisation dans toutes les régions. « Aucune autre action n’est à exclure, de la grève générale au boycott de toutes les activités. Nous réitérons encore notre appel au gouvernement à trouver des solutions rapides à nos doléances afin d’éviter une situation de non-retour, dont ils seront les seuls responsables ».
Maderpost / Sud quotidien